Le centre de négoce d'Amée dans la chefferie de Djukhot à Mahagi (Ituri) reprend normalement ses activités, à la faveur de l'accalmie observée dans cette entité, autrefois cible des attaques des assaillants de la CODECO. Ecoles, marchés et d'autres activités fonctionnent à nouveau.
Cette accalmie a permis à des milliers des familles, qui avaient fui l'insécurité depuis 2021, de regagner leurs milieux pour mener une vie normale.
Il est midi. Le centre de Amée est envahi par des centaines de personnes : hommes, femmes et enfants se bousculent pour se frayer le passage ce jour de marché. Il y a quelques mois, ce centre de négoce était une cité fantôme à la suite des attaques à répétition de la milice CODECO.
Cette situation avait entrainé le déplacement de ses habitants vers d'autres entités sécurisées. Aujourd'hui, Amée redevient vivable.
« Actuellement, nous constatons quand même que notre centre de Amee commence à être habité par les gens », témoigne un habitant
La présence renforcée de l'armée et de la police dans cette entité, à la limite avec le territoire de Djugu, rassure de plus la population.
Cependant, elle souhaite que cette accalmie soit pérennisée pour permettre le retour définitif d'une paix durable.
Emanuel Unim Ubegiu, président de la société civile de Amee, traduit cette aspiration :
« Nous souhaitons que la paix revienne. Nous sollicitons seulement aux FARDC et aux éléments de l'Unité nationale d'intervention de la police de renforcer la sécurité ici chez nous à Amee».
Les autorités coutumières encouragent d'autres familles encore en déplacement de regagner leurs villages pour contribuer au développement socioéconomique de cette contrée, ruinée par les violences armées.