Mithesh Soobarah, un habitant de Quatre-Bornes, est parmi ceux qui ont assisté impuissant au drame qui a vu la mort de six pèlerins sous leur kanwar en feu, à Arsenal, en ce dimanche 3 mars.
Il est même de ceux qui ont vu la procession de ce groupe de 40 membres au départ de Triolet, leur village.
«J'étais en route vers Arsenal où habitent mes beaux-parents. Déjà, à peine sortis, ils ont commencé à avoir des difficultés car à un moment le kanwar était coincé dans des arbres. Il a fallu le renverser pour pouvoir le libérer. À ce moment-là, on était toujours à Triolet et je me dosais comment cette procession va-t-elle faire pour atteindre Grand-Bassin ? À peine 20 mètres plus loin, j'ai entendu un bruit comme des petards», raconte Mithesh Soobarah. Il explique qu'à peine quelques secondes après que le kanwar a touché une ligne de haute tension qu'il a aussitôt pris feu.
«Je n'ai pas de mots. J'ai vu ces personnes en détresse devant moi. Je suis descendu de ma voiture pour aider mais on ne pouvait rien faire. Tout est allé tellement vite», dit-il. Encore terrifié par ce qu'il a vu devant lui, Mithesh Soobarah estime que c'est très triste qu'une année de plus, un tel drame se produise. «Il est temps de venir avec des lois et des sanctions pour régulariser les kanwars», dit-il.