L'ancien Premier ministre Aminata Touré juge « inacceptable » l'agression contre la patronne de la chaine de télévision 7Tv, Maimouna Ndour Faye. Invitée de l'émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 3 mars, la candidate de la coalition « Mimi 2024 » recalée à l'étape du contrôle des parrainages a indiqué que « tout cela est à cause d'une régression démocratique que le président Macky Sall nous a imposée ».
Interpellée également par notre confrère Baye Oumar Gueye sur l'agression de la patronne de la chaine de télévision 7Tv, Maimouna Ndour Faye la nuit du jeudi 29 février au vendredi 1er mars dernier, l'ancienne ministre de la Justice du premier gouvernement du président Macky Sall n'est pas allée par quatre chemins pour condamner fermement cet acte qui « déroge avec notre tradition sénégalaise de sérénité, de quiétude ». « C'est inacceptable. Dans le contexte dans lequel nous vivons, qui est un contexte extrêmement violent et qui déroge malheureusement avec notre tradition sénégalaise de sérénité, de quiétude.
C'est une condamnation des plus fermes que j'apporte à cette situation regrettable qui touche Maimouna Ndour Faye et une fois encore, je lui souhaite un prompt rétablissement», a témoigné Aminata Touré. Poursuivant son propos, l'ancienne Premier ministre faisant également allusion aux violences exercées par des éléments des forces de défense et de sécurité sur des citoyennes et des femmes journalistes femmes lors des manifestations qui ont suivi le discours du chef de l'Etat du 3 février dernier, invite ces dernières à continuer à être fortes et à dénoncer toutes les formes de violence qui sont exclusivement basées sur le genre ».
« La femme sénégalaise n'est pas à l'abri de ce genre d'agression même les journalistes femmes. C'est tout simplement scandaleux. Ça a fait le tour du monde et c'est une honte collective. On pouvait voir votre consœur jetée dans un fourgon, tabassée comme si on voulait intimider les femmes qui, à mon avis, ne le sont pas d'ailleurs et elles devront rester fortes. Parce qu'elles contribuent significativement au développement de ce pays, dans tous ses domaines, journalistiques, politiques, etc.
Et je leur demande de continuer à être fortes. Et on doit dénoncer avec la dernière énergie toutes les formes de violence qui sont exclusivement basées sur le genre », a-t-elle lancé avant de faire remarquer que « tout cela est à cause d'une régression démocratique que le président Macky Sall nous a imposée. La presse a été attaquée, combien de journalistes dont une centaine se sont retrouvés en prison pour des délits d'opinion tout simplement. Ce qui est unique dans les annales modernes du Sénégal ».