Les membres de la presse locale de Saint-Louis n'ont pas été en reste, le week-end, par rapport à lutte contre les violences faites aux journalistes et techniciens des médias. En sit-in avant-hier, samedi 2 mars, au niveau de la Place Baya Ndar, ex-Faidherbe, ces professionnels des médias de Saint-Louis ont condamné avec la dernière énergie l'agression de leur consœur, en l'occurrence Maïmouna Ndour Faye, Directrice générale de la 7TV. Ils réclament justice pour elle et aussi pour tous les autres journalistes agressés et violentés dans l'exercice de leur fonction.
Munis de brassards rouges et noirs et pancartes en mains, les journalistes et techniciens des médias de Saint-Louis ont, à travers un sit-in tenu à la Place Baya Ndar, ex-Faidherbe, manifester leur solidarité à leur consœur Maïmouna Ndour Faye, agressée récemment à Dakar. «Depuis quelques temps, la presse est sujette à des arrestations, agressions, persécutions, intimidations et menaces de mort. Des actes qui sont devenus le quotidien des journalistes au Sénégal. Maimouna Ndour Faye, Directrice de la chaîne de télévision 7TV a été sauvagement agressée et poignardée dans la nuit du jeudi 29 février 2024, près de son domicile, après avoir animé une émission de Télé», a rappelé Amy Guèye, journaliste à Ndar24 et porte-parole du jour.
La presse de la région de Saint-Louis, a-t-elle confié, «condamne cet acte barbare, ignoble et rétrograde» perpétré contre une journaliste. «Nous exigeons que le ou les auteurs de cette tentative d'assassinat soient traqués et sévèrement punis comme le stipule la loi», a-t-elle martelé. Amy Guèye poursuivra en disant que la presse est insultée, salie, menacée, intimidée et agressée. Car, selon elle, les auteurs de ces actes criminels ne sont pas seulement des politiciens, mais aussi des citoyens et même des membres des Forces de défense et de sécurité qui sont censés assurer la protection de tous. «Ce jeudi 29 février 2024 est à jamais ancré dans les mémoires», a-t-elle indiqué.
Pour rappel, la presse sénégalaise a eu des journées très noires. Il y a eu les affaires Boubacar Kambel Dieng et Kara Mbodji ; l'affaire Madiambal Diagne ; l'affaire Absa Hanne de Seneweb, battue et humiliée par les Forces de défense et de Sécurité lors des dernières manifestations politiques ; l'affaire Maimouna Fall, camerawoman à la chaîne YouTube Télé Ndar, et, dernièrement, l'agression perpétrée sur Maïmouna Ndour Faye pour ne citer que celles-là. «Nous disons non ! Ça suffit ! Doyna ! Basta ! La liberté de la presse est bafouée. La liberté d'expression est poignardée. La culture de la pensée unique ne passera pas. Nous appelons les politiciens, citoyens, Forces de défense et de sécurité à savoir raison garder», a-t-elle suggéré. A avant de conclure en disant que la presse de Saint-Louis n'exclut pas de peaufiner d'autres plans d'actions et stratégies pour que la dignité et la profession des journalistes soient respectées.