Lors du déjeuner annuel offert le 29 février dernier par la Banque africaine de développement (Bad) au déjeuner diplomatique en l'honneur des ambassadeurs, le président de l'institution, Akinwumi Adesina est revenu sur les défis auxquels le continent africain est confronté.
Selon le président Adesina, alors que nous sommes réunis aujourd'hui, le monde est confronté à plusieurs défis, en particulier le changement climatique mondial, les tensions géopolitiques, la hausse de l'inflation, l'insécurité alimentaire, le tout venant s'ajouter aux défis budgétaires et à l'endettement croissants des pays. Plus que jamais, a-t-il dit, nous devons renforcer notre résilience.
«Je suis heureux de constater que les pays africains font preuve de résilience face à tous ces défis. La semaine dernière, lors du Sommet de l'Union africaine, la Banque africaine de développement a lancé son rapport sur les Performances et perspectives macroéconomiques de l'Afrique 2024 », a salué le président de la Bad.
Il a souligné que malgré un environnement économique mondial et régional difficile, 15 pays africains ont enregistré une croissance de leur production de plus de 5 %. Le rapport montre que l'Afrique devrait rester la région du monde qui connaît la croissance la plus rapide, après l'Asie, dépassant la moyenne mondiale de 3 % en 2023. Selon les prévisions, l'Afrique comptera 11 des 20 économies à la croissance la plus rapide du monde en 2024.
«Tout le travail de la Banque africaine de développement consiste à aider les pays à renforcer leur résilience, que ce soit face aux chocs économiques externes, aux chocs climatiques ou aux variations des taux d'intérêt mondiaux qui ont continué à exercer des pressions sur les capacités de service de la dette et la dépréciation des devises, faisant grimper l'inflation », a fait savoir Akinwumi Adesina.
Il a affirmé qu'en tant qu'institution, la Banque africaine de développement est résiliente. Il a rappelé sa réélection président du groupe de la Banque africaine de développement par 100 % de tous les actionnaires, africains et non africains -- une première depuis la création de la Banque en 1964.
«Le Groupe de la Banque africaine de développement et moi-même, son président, apprécions et sommes extrêmement reconnaissants du soutien extraordinaire que vous, nos actionnaires, nous apportez. Les actionnaires de la Banque ont manifesté leur soutien extraordinaire dans tous les aspects de notre financement, de notre travail et de nos opérations », a confié le président Adesina.
Il n'a pas manqué d'évoquer l'augmentation historique de 150 % du capital de la Banque africaine de développement en 2019, le faisant passer de 93 milliards de dollars à 208 milliards de dollars -- la plus importante augmentation de capital de l'histoire de la Banque depuis 1964.