Congo-Kinshasa: Main tendue!

La page des élections est tournée. L'heure est la gestion de 2024 avec comme corollaire l'insécurité à l'Est de la République. La menace du Rwanda en complicité avec la Communauté Internationale est bien réelle. Ceux qui s'amusaient à se fixer une échéance pour mettre fin à cette crise sécuritaire, ont vite déchanté au regard de la complexité du problème.

L'opposant Martin Fayulu n'y est pas allé par le dos de la cuillère. Mettant de côté ce qui divise, il a préféré prendre le taureau par les cornes en reconnaissant la situation extrêmement difficile que traverse la RDC. En 1960, les leaders politiques de toutes les tendances ont enterré leur hache de guerre pour la cause de l'indépendance du Congo. Et c'était un succès face au colonisateur. C'est le Congo qui avait gagné.

Aujourd'hui encore face à la menace de balkanisation, la RDC est soumise à rude épreuve. Quelques-uns de ses fils, ont préféré rejoindre le camp de l'ennemi pour n'avoir pas trouvé leur compte dans la nouvelle configuration politique après les élections du 20 décembre dernier. Ils ont d'abord pensé à leur intérêt personnel reléguant au second plan celui de la République tout entière.

L'onde de choc de l'appel à la solidarité contre l'agresseur, a également été ressentie de l'intérieur après l'appel du Cardinal Ambongo qui s'est joint aux efforts du gouvernement. Lors de son Conseil national, le leader de l'Ecidé, Martin Fayulu, a stigmatisé que la République est effectivement en danger en insistant que l'intégrité territoriale et la stabilité du pays qui sont sérieusement menacées suite aux attaques et à l'agression à répétition du Rwanda et l'Ouganda dont la RDC est victime depuis trois décennies.

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Il a également rappelé que « de 1997 à ce jour, nous avons perdu plus de 12 millions de compatriotes, plus de 7 millions de Congolais ont fui leurs logis et constituent ce qu'on appelle les déplacés internes, des millions de femmes ont été violées et des millions d'autres citoyens sont désoeuvrés ».

Martin Fayulu a, cependant, annoncé sa disponibilité à rencontrer Tshisekedi pour barrer la route aux agresseurs. L'heure n'est plus aux querelles mais à la sauvegarde de la patrie en danger. Cette main tendue de Fayulu doit être saisie. Si tous les Congolais de l'opposition posaient le même geste, les agresseurs avec leurs laquais seront pris de cours et c'est le Congo, une fois encore, qui aura gagné.

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