La Direction générale du Budget (Dgb) du ministère des Finances et du Budget a lancé un magazine, « Le Budget », magazine trimestriel de la Dgb. Dans son N°01 de janvier 2024, il est question de coopération et de financements extérieurs.
«Pour ce numéro du magazine «Le Budget », nous consacrons un « grand dossier » sur la coopération et les financements extérieurs préparé par la Direction de l'ordonnancement des dépenses publiques (Dodp) à travers différentes thématiques, notamment l'analyse du cadre juridique des financements extérieurs ; le dispositif d'accompagnement et de suivi évaluation des projets et programmes ; la modernisation de la gestion des ressources extérieures pour ne citer que celles-là », informe Maguette Niang, Directeur général du budget dans l'éditorial. Il a indiqué que d'autres thèmes portant sur l'Uemoa comme modèle de coopération et source d'inspiration à la Cedeao, sur les risques budgétaires ou la politique budgétaire au Maroc y sont traités.
Dans le document, M. Niang, revient sur l'Importance de la coopération et des financements extérieurs. «L'avenir de notre planète dépend de notre capacité à repenser et à faire évoluer nos pratiques actuelles de gestion de nos ressources, nos économies et nos sociétés. Dans cette quête d'un avenir plus durable, la coopération internationale et les financements extérieurs jouent un rôle vital. Ils ne sont pas simplement des éléments périphériques, mais des leviers puissants pour renforcer la résilience et durabilité des économies de la planète », a écrit le patron du budget.
Selon Maguette Niang, que ce soit par l'aide publique au développement, par le biais d'accords commerciaux, de partenariats pour le développement ou de collaborations en matière de recherche, la coopération internationale permet de partager des connaissances, des ressources et des technologies cruciales pour résoudre les problèmes environnementaux, sociaux et économiques qui affectent la planète. Les financements extérieurs sont ainsi des catalyseurs essentiels pour le développement durable. Pour le Directeur général du budget, ces ressources financières sont un moyen concret de traduire la coopération internationale en actions tangibles orientées vers le développement durable. Dès lors, il juge impératif que les gouvernements, les entreprises et les organisations de la société civile collaborent pour mobiliser ce type de financements extérieurs et mettre en place des stratégies de coopération efficaces.
«Nous devons faire preuve d'innovation dans nos approches et tirer partie de l'expertise et de la technologie disponibles à l'échelle mondiale. La question de la durabilité est devenue l'un des défis à relever les plus urgents de notre époque. Au-delà des objectifs de préservation et de protection de la planète pour les générations futures, il s'agit aussi de créer des économies plus stables, équitables et résilientes. La coopération internationale et les financements extérieurs sont des outils puissants pour atteindre ces objectifs. Cependant, ces opportunités ne viennent pas sans défis », a expliqué Maguette Niang.
Il a affirmé que la transparence, la gouvernance efficace et la responsabilité sont des éléments essentiels pour garantir une utilisation responsable de ces fonds, dans l'intérêt commun des parties bénéficiaires et donatrices. A cette fin, la mise en place de mécanismes de surveillance et de réglementation robustes est nécessaire pour s'assurer que ces financements sont utilisés de manière efficace et équitable, tout en respectant les principes du développement durable.
«Pour ce faire, le Gouvernement du Sénégal s'est doté récemment d'un cadre de référence pour les financements environnementaux, sociaux et de gouvernance (Esg). Ce nouveau cadre est relativement innovant par son caractère englobant (financements fléchés à des catégories de projets éligibles et financements non fléchés adossés à des indicateurs de performance), sa large couverture institutionnelle (Etat, entreprises publiques, collectivités territoriales) et son robuste dispositif de gouvernance et de reporting », renseigne M. Niang.
Il a également adapté et renforcé son dispositif règlementaire avec le nouveau décret n°2023-2142 du 31 octobre 2023 portant règlementation du cadre de la gestion des investissements publics qui a introduit des dispositions relatives à la programmation et au suivi des investissements publics climato-sensibles.
«C'est dans cette dynamique globale qu'il convient d'apprécier positivement la première parution du budget vert annexé au projet de loi de finances 2024. Ce document constitue à nul doute un outil d'analyse pour une meilleure prise en compte des effets de changements climatiques dans les politiques publiques », a expliqué le Directeur général du budget.