Le chef de l'Armée de résistance du Seigneur fait l'objet d'un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre depuis juin 2005. Mais il a jusqu'ici échappé à la vaste traque lancée contre lui depuis le nord de l'Ouganda jusqu'à la RDC et la Centrafrique.
C'est une procédure exceptionnelle pour un fugitif qui additionne presque vingt ans de cavale. Malgré les nombreuses opérations militaires, dont le déploiement, en Afrique centrale, de plus de 100 conseillers américains au début des années 2010, malgré la mise à prix du chef de l'Armée de résistance du Seigneur, cinq millions de dollars par les États-Unis, et même s'il fait l'objet d'une notice rouge d'Interpol, Joseph Kony aura jusqu'ici échappé à toutes les polices.
Au cours des dernières semaines, la Cour a mené campagne sur les radios ougandaises et celles de la région, pour alerter le fugitif de la procédure à venir.
Et à moins qu'il ne décide de se livrer à la Cour d'ici là, sa chaise devrait rester vide, le 15 octobre, à l'ouverture des audiences de mise en accusation. Joseph Kony est suspecté de crimes contre l'humanité et crimes de guerre. Lors de ces audiences, le procureur présentera aux juges les preuves nécessaires à sa mise en accusation.
Il ne s'agit pas d'un procès, qui ne pourrait avoir lieu qu'en sa présence. Mais cette procédure, hautement symbolique, doit permettre qu'une Cour de justice prenne acte des crimes allégués et valide ou rejette les preuves récoltées.