Afrique Centrale: Prévention des fraudes électorales - La déclaration complète du front pour le changement du cameroun

Paul Biya, Président du Cameroun

Depuis le retour du pluralisme politique au Cameroun en 1990, le jeu électoral a toujours été faussé à l'avantage du régime en place par les structures successives en charge des élections.

Ainsi les élections de 1992 et les suivantes jusqu'en 2020, se sont toujours soldées par des résultats électoraux entachés de graves irrégularités tant et si bien que les Camerounais et la communauté internationale ont fini par trouver normal que celui qui organise les élections au Cameroun ne les perde jamais.

La création en 2012 d'un organe électoral, ELECAM, visait à conjurer le long cycle d'élections aux résultats truqués par le pouvoir.

Si lors du double scrutin municipal et législatif de 2013 on a invoqué la jeunesse d'ELECAM pour couvrir les mascarades électorales, l'élection présidentielle d'octobre 2018 et notamment le contentieux électoral mené par le MRC devant le conseil constitutionnel a mis à nu l'incapacité du système électoral camerounais à organiser des élections transparentes, justes et dont les résultats reflètent la volonté des électeurs librement exprimée dans les bureaux de vote. Les abondantes confessions de certaines personnes apparentées au régime sur les réseaux sociaux ces derniers temps renseignent sur les fraudes d'État qui ont faussé le résultat final de cette élection.

.-Des partis politiques et des organisations de la société civile qui ont porté le combat pour une réforme consensuelle du Code Électoral.

Ce combat a tellement irrité le pouvoir qu'il a arbitrairement arrêté, torturé, détenu puis illégalement condamné sous le motif fallacieux d'hostilité contre la patrie et d'insurrection, des centaines de militants du MRC. Puis paralysé toute action citoyenne pour une révision consensuelle du système électoral.

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L'année 2025 est une année électorale cruciale pour le Cameroun. Le climat social dans notre pays est si dégradé, la défiance politique vis-à -vis du régime si généralisée, et l'impact des graves conséquences de la guerre civile inutile en cours dans le Nord-ouest et le Sud-Ouest sur la cohésion nationale si négatif que le pays ne saurait se permettre d'aller vers de nouvelles élections contestées. Une crise post-électorale en 2025 pourrait être fatale à notre nation.

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Face à cette analyse, le Front pour le Changement du Cameroun (FCC) qui est membre de l'Alliance Politique pour le Changement (APC), a pris acte de l'insouciance et du caractère totalement partisan et irresponsable de l'administration qui agit comme un instrument du parti au pouvoir, le RDPC, et empêche les opinions divergentes de s'exprimer librement sur cette question pourtant vitale de l'organisation d'élections transparentes, justes et loyales pour préserver la paix. Aussi, pour que l'Histoire retienne qu'il a rempli son obligation vis à vis de la nation pour la préservation de la paix, le FCC a pris la décision de mettre la justice et les magistrats devant leurs responsabilités, en déclenchant une série de procédures visant à obtenir par les moyens de droit, des élections enfin démocratiques dans notre pays.

La première procédure vise à faire condamner par le juge pénal, monsieur Érik ESSOUSSE, Directeur Général d'ELECAM, pour abus de fonctions et atteinte aux droits civiques. En effet, ce dernier use de sa fonction pour empêcher les citoyens d'exercer leurs droits électoraux notamment, le contrôle de la régularité de la liste électorale nationale dont il est pourtant tenu d'en faire la publication au plus tard le 30 décembre de chaque année comme le lui prescrit l'article 80 du Code Électoral. C'est l'occasion pour le FCC, et par ricochet de L'APC, de saluer l'initiative judiciaire en cours devant le tribunal de Grande Instance du Mfoundi-Yaoundé statuant en matière non administrative, engagée par monsieur ABDOURAMAN Hamadou Babba contre le même Érik ESSOUSSE à qui il est reproché le refus de publier la liste nationale électorale au 30 décembre dernier. La démarche de monsieur ABDOURAMAN Hamadou Babba est une action citoyenne qui doit renseigner le pouvoir sur le niveau de l'éveil citoyen dans notre pays désormais.

La non-publication de cette liste électorale nationale, expose monsieur Érik ESSOUSSE à une condamnation à la prison ferme conformément aux articles 140 et 141 du Code Pénal, en plus de rendre impossible l'organisation de toute nouvelle élection. En effet, même s'il est irréfutable que le conseil constitutionnel est composé de pontes non encore réellement affranchies du parti au pouvoir, lors du prochain contentieux électoral, il leur sera impossible de débouter le FCC dont la requête en annulation pour non-publication par ELECAM de la liste nationale des électeurs est d'ores et déjà prête.

*La procédure portant sur la violation de l'article 7(4) de la constitution par le Président de la République qui cumule la fonction publique élective de président national du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), vise à obliger la justice et les magistrats qui vont connaître de cette affaire, à sommer monsieur Paul Barthélémy BIYA BI MVONDO de démissionner de la présidence de la république pour demeurer président national du RDPC, ou alors, de démissionner de la présidence nationale du RDPC pour demeurer Président de la république.

Il doit le faire impérativement avant la convocation du corps électoral car la procédure du FCC pour disqualifier sa candidature est déjà prête. Par ailleurs, sans avoir au préalable démissionné formellement de la présidence de la république, il ne peut plus poser aucun acte comme président national du RDPC, même pas convoquer le Congrès de ce parti pour le doter d'un nouveau président national qui serait alors, selon ses statuts, son candidat à l'élection présidentielle de 2025

*La procédure d'usurpation des fonctions de Président de la République du Cameroun visant monsieur Ferdinand NGOH NGOH, Secrétaire Général de la présidence de la république (SGPR) tend à rétablir le fonctionnement normal des institutions de la république, conformément à la constitution et aux lois. Autrement dit, il s'agit de faire respecter l'État de droit au sommet de l'État.

12. D'autres procédures visant à arracher par le droit l'organisation des élections enfin démocratiques au Cameroun en 2025, sont en cours.

13. À travers ces procédures, le FCC prend publiquement acte de l'impossible modification consensuelle du système électoral par le dialogue politique. Il invite la communauté internationale à le faire avec lui. Le FCC entend rappeler aux magistrats, l'importance capitale de leur rôle dans la préservation de la paix dans notre pays. S'ils laissent leurs vieilles et viles habitudes prendre le dessus lors de l'examen de ces différentes procédures en cours ou à venir, chacun d'eux portera devant l'histoire, la grave responsabilité d'avoir par une mauvaise décision de justice, pris le risque terrible de jeter le feu dans l'usine à gaz qu'est devenu le Cameroun après 42 ans de gestion kleptocratique et désastreuse de Paul BIYA et de son parti le RDPC.

L'ONU, L'UNION AFRICAINE, L'UNION EUROPÉENNE, LES ÉTATS-UNIS, LA FRANCE, LA GRANDE BRETAGNE ET TOUS LES PAYS AMIS DU PEUPLE CAMEROUNAIS, dont nous souscrivons volontiers à l'hypothèse qu'ils sont intéressés par la paix dans notre pays pendant les élections à venir et au lendemain de la proclamation des résultats des dites élections, savent tous, à travers leurs différents rapports sur le scrutin présidentiel du 07 octobre 2018, que le régime BIYA -RDPC n'a recouru qu'aux fraudes électorales sauvages pour son maintien au pouvoir depuis 42 ans. Ils savent également que les Camerounais ne sont plus prêts, même face à des chars, à accepter que le pouvoir recourt une fois de plus aux fraudes d'État pour se maintenir.

Aussi, dès à présent, doivent-ils suivre avec un intérêt particulier, le déroulement de ces procédures judiciaires. La paix pendant les élections à venir et au lendemain de la proclamation des résultats desdites élections se joue dès à présent dans la qualité des décisions que les juges vont rendre dans ces procédures.

À défaut pour la communauté internationale, et notamment l'Union Africaine, l'ONU et les démocraties occidentales, d'accorder un intérêt particulier au déroulement de ces procédures judiciaires cruciales, il serait hypocrite pour elle de venir jouer aux ambulanciers après la mort si jamais, je ne souhaite pas, et aucun Camerounais qui aime son pays ne peut le souhaiter, d'éventuelles contestations postélectorales aux conséquences imprévisibles venaient à éclater lors des différentes élections prévues en 2025. Un principe cardinal gouverne le maintien de l'ordre, c'est la prévention.

Les procédures judiciaires engagées par le FCC visent à conjurer les graves risques de contestations des prochains résultats dans notre pays eu égard à la partialité établie d'ELECAM et du conseil constitutionnel, à la grave tension politique et sociale que les 43 ans de régime BIYA-RDPC aux résultats désastreux ont créé dans le pays et à la soif légitime de Changement qui habite les Camerounais, tous les Camerounais, y compris parmi les traditionnels soutiens du régime.

Douala le 04 mars 2024

Honorable Jean Michel NINTCHEU

Président du FCC et Coordonnateur National par Intérim (CNI) de l'APC.

AMPLIATIONS :

· Président de République,

· Secrétaire général de l'ONU

· Président de l'Union Africaine ;

· Président en exercice de la CEEAC ;

· Président de la Commission de l'Union Européenne ;

· Président de la - République fédérale du Nigeria ;

· Président des États-Unis ;

· Président de la République française ;

· Premier Ministre de Grande Bretagne ;

· Chancelier de la République fédérale d'Allemagne ;

· Premier Ministre du Canada ;

· Président du Sénat ;

· Président de l'Assemblée nationale ;

· Président du conseil constitutionnel ;

· Ministre d'État, Garde des Sceaux, ministre de la Justice.

Copies :

· DGRE ;

· DGSN ;

· SED ;

· Procureur général près la cour suprême ;

· Premier Président de la Cour suprême ;

· Pr Maurice KAMTO, Président National du MRC, candidat soutenu par l'APC à l'élection présidentielle de 2025.

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