Les agents de la Direction générale des corridors de développement industriel (DGCDI) ont déclenché lundi 4 mars, une grève illimitée. Ils réclament plus de dix mois d'arriérés de salaire.
Les grévistes ont manifesté le lundi devant leur bureau central à Kinshasa.
« Nous attirons l'attention du Gouvernement pour son implication, compte tenu des difficultés que nous avons rencontrées pendant plusieurs mois. Le dossier n'a pas évolué jusque-là et nous venons solliciter l'implication du ministre de l'Industrie, du ministre de Finances ainsi que du Premier ministre pour pouvoir décanter la situation », a lancé Cynthia Kubiha, présidente de la délégation syndicale de cette entreprise.
Au-delà du souci de rémunération, elle évoque une menace de licenciement.
Cynthia Kubiha conditionne la reprise du travail par le paiement de la totalité d'arriérés de salaire:
« Cette menace pèse et, en ce moment, l'Inspection générale de travail est en mission pour tenter cette conciliation entre le banc syndical et l'employeur. Mais, ça n'a pas marché. Le dossier est toujours pendant. Nous serons en grève jusqu'à ce que nous soyons payés, c'est-à-dire lorsque nous aurons la totalité de tous nos arriérés de salaire. Nos chefs hiérarchiques sont au courant de la situation. Mais, fort malheureusement en ce moment, ils ne sont pas disponibles; étant donné qu'il y a des enquêtes en cours et ils sont en détention ».
Les efforts déployés par Radio Okapi pour avoir la réaction du ministre de l'Industrie à ce sujet n'ont pas abouti.
Le directeur général de la Direction générale des Corridors de Développement Industriel a été suspendu pour une durée de trois mois par un arrêté du ministre de l'Industrie depuis le 23 novembre 2023.
Il était reproché au cadre suspendu notamment le refus d'exécution des instructions contenues dans la lettre du ministre datant du 22 novembre 2023, l'insubordination vis-à-vis du Conseil d'administration dont il membre, le trafic d'influence, le tribalisme « déconcertant », et l'insoumission «notoire».