Tchad: Une semaine après la mort de l'opposant Yaya Dillo, que devient son parti, le PSF?

Au Tchad, une semaine s'est écoulée depuis l'assaut mené par l'armée contre le siège du parti socialiste sans frontières qui a coûté la vie à son président l'opposant Yaya Dillo. Depuis les militants du parti ont totalement disparu de la circulation. Une vingtaine d'entre eux ont été arrêtés, certains ont été blessés et se trouvent à l'hôpital, mais la plupart se cachent.

Le siège du PSF est devenu terrain vague où l'on vient chercher du gravier pour le revendre. Quant aux militants, ils se sont évaporés. Après la mort de Yaya Dillo, ils sont presque impossibles à joindre par téléphone comme ce jeune homme : « Actuellement, nous sommes menacés, nous sommes traqués. Nous devons vivre en cachette. On n'a pas le choix. On s'attend à tout moment à être attaqués ou enlevés. »

Robert Gamb, secrétaire général du Parti socialiste sans frontières (PSF) porte encore les mêmes vêtements depuis le 28 février, il n'est pas retourné chez lui. « J'ai reçu de la visite de véhicules fumés et sans immatriculations qui rôdaient autour de chez moi. J'étais donc obligé de me cacher ailleurs. »

Pour trouver Mahamat Ousmane Adam, militant du PSF, il faut suivre un véhicule à travers les ruelles de la banlieue lointaine. « Parmi nos militants, il y a des gens qui ont vraiment fuit parce qu'ils ont peur. Tu ne peux même pas te dire militant du PSF, mais moi je m'en fous de ce qu'ils font. Nous sommes là et le PSF existera. Nous allons continuer à lutter. »

Décapité, désorganisé... le parti cherche encore à établir le bilan humain des évènements.

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