Le vote est historique. Le parlement français réuni en congrès a voté l'inscription de l'Interruption Volontaire de Grossesse ou IVG dans la constitution. La mesure a été adoptée par 780 députés et sénateurs sur les 902 votants, soit plus des 3/5 de l'Assemblée. Elle a été saluée par un standing ovation par le Congrès. La France est le premier pays au monde à reconnaître dans sa Constitution la liberté pour les femmes de recourir à l'avortement. La loi sera signée par le président de la République française le 8 mars 2024 puis publiée.
Un vote historique au Congrès de Versailles
Cette révision de la Constitution a été accompagnée par la presque totalité de la classe politique française. L'avant-dernière étape a été le vote de la proposition par la majorité des sénateurs et c'est le Parlement (les deux assemblées réunies en congrès à Versailles) qui l'a adopté à la majorité des 3/5. Près de 86% des Français , selon un sondage, y ont été favorables. Cette adoption est le résultat d'un long combat depuis de nombreuses années.
Il a été rappelé de manière remarquable par le Premier ministre Gabriel Attal. Il a parlé des étapes qui l'ont jalonné et rendu hommage à des personnalités comme Gisèle Halimi ou la ministre Simone Veil qui a défendu et fait voter la loi sur l'IVG le 17 janvier 1975. D'autres orateurs ont été tout aussi éloquents dans les discours qu'ils ont prononcés et qui ont appuyé cette décision d'inscrire le droit à l'avortement dans la Constitution. Il ne sera plus possible, dorénavant, de le contester. En Europe, l'accès à l'avortement est autorisé dans 25 états membres sur 27. Cependant, des législations restrictives ont été adoptées, notamment en Pologne, en Hongrie et aux Pays-Bas. A Madagascar, l'avortement est interdit par la loi et sa pratique est sévèrement punie. Aux Etats-Unis, il l'est dans 14 états américains.