À l'approche de l'ouverture du dépôt de candidatures aux législatives, les Orange sont en plein préparatifs. Les primaires dans chaque région battent leur plein en ce moment.

Une guerre intestine. C'est la situation actuelle de la plupart des états-majors politiques à moins d'un mois de l'ouverture du dépôt de candidatures pour les candidats députés. Le camp Orange ne fait pas exception, et des aspirants parlementaires se disputent déjà la position de candidat pro-pouvoir. Ces derniers jours, des situations assez embarrassantes pour les pro-Andry Rajoelina ont été observées en train de se disputer en public, et certains se disputent la position de numéro un de la coalition Orange pour les législatives.

Selon Hery Rasoamaromaka, secrétaire national du TGV, les primaires se déroulent en ce moment au niveau des districts, et les résultats sont attendus afin d'avoir une idée des possibles candidats Orange.

« On est actuellement dans l'attente des propositions de candidats émanant des primaires dans chaque district. Ce n'est qu'après qu'on pourra désigner ceux qui vont porter les couleurs des Orange », expliquait-il hier.

Le gouverneur de la région Analamanga annonce aussi que le TGV va s'ouvrir à tous ceux qui partagent la vision du président de la République et surtout ceux qui ont aidé pour la réélection de Andry Rajoelina lors de la dernière élection présidentielle. Cette déclaration répond à certains élus TGV qui fustigent le fait que le parti s'ouvre à d'autres entités pour les législatives, vu que les membres du parti devraient être privilégiés pour les législatives. Le secrétaire national explique de son côté que le fait d'être TGV ne signifie pas forcément qu'on va être choisi pour devenir le candidat d'un tel ou tel district. La relation avec la population locale reste le principal critère de sélection des futurs candidats Orange.

Caution

Les primaires ne vont pas directement dégager les candidats de chaque district, mais ils vont juste proposer deux ou trois prétendants afin que l'on puisse, avec les aînés des districts, choisir celui ou celle qui va les représenter. Avec l'existence de plusieurs entités qui soutiennent le président de la République, Hery Rasoamaromaka annonce qu'il n'y aura aucun candidat indépendant au sein de la coalition Orange, d'où l'importance des primaires. Ce pluralisme d'entités de soutien est l'une des raisons des discussions qui peuvent devenir musclées entre les prétendants candidats Orange. Néanmoins, les primaires contribuent à diminuer les risques de parachutage et de faire le mauvais choix de candidat.

Afin de prouver sa volonté, chaque candidat de la coalition Orange devra payer de sa poche les vingt millions d'ariary de caution obligatoire. La coalition va octroyer des aides pour les campagnes électorales. « Celui ou celle qui possède une réelle volonté de gagner ne devrait pas avoir de mal à payer la caution puisqu'avec plus de dix pour cent des voix, cette caution sera remboursée», annonce le gouverneur. Il insiste sur l'importance des consignes du parti pour dire que les candidats de la coalition Orange ne pourront pas tout faire comme ils veulent, mais auront des comptes à rendre à la coalition dès leur élection et tout au long de leur mandat électif.