Après Albert Rakoto Ratsimamanga et Remenabila, Gad Bensalem s'attaque, dans ce troisième texte, à la figure des martyrs malgaches, inspiré ici par Ramanandalàna. L'histoire aurait, bien entendu, pu être celle de Rasalama ou encore de Victoire Rasoamanarivo. Loin d'être une reconstitution fidèle, le texte se veut être une ode à l'amour, à l'humanité et à la tolérance. Interprété par Fela Razafiarison, le public averti pourra se délecter de 45 minutes de lecture, plongeant ainsi dans un monde hors du temps le 8 mars au Cgm/Gz Analakely.
« Ce texte est venu comme une irruption - presque comme un attentat - à l'image de l'histoire qui y est contée. Mars 1849, Antananarivo. Des fidèles protestants sont morts (ou, plutôt, sont tués) pour leur foi. Au milieu des condamnés, une femme fait figure de martyre. Le récit qui est fait dans cette pièce s'attarde peu sur l'Histoire de Madagascar de cette période, du moins sur ce qui en est resté. Elle ne fait que survoler la question des « croyances » qui marque jusqu'à maintenant la Grande île. Elle se positionne, par contre, comme un témoignage et un lien. Un lien entre ce qui a été et ce qui est. C'est une idylle, c'est un drame... C'est l'histoire de Ma... Ma comme Martyre, Ma comme Madagascar. »