Madagascar: Patrimoine - Le tsapiky proposé à l'Unesco

Suite au Kabary, au Hira gasy et au savoir-faire des Zafimaniry, le MCC s'engage désormais à inscrire le rythme tsapiky du Sud sur la liste du patrimoine mondial immatériel de l'Unesco.

Identité culturelle. Le ministère de la Communication et de la Culture (MCC) ouvre un nouveau chapitre dans la reconnaissance et la préservation du riche patrimoine culturel malgache. Après le succès du Kabary en 2021 et du Hira gasy en 2023, une nouvelle proposition se profile à l'horizon. Le MCC propose l'inscription du rythme tsapiky dans la liste du patrimoine immatériel mondial de l'Unesco.

Les équipes du MCC s'affairent actuellement à réunir les données nécessaires, à collecter les récits et les histoires qui façonnent l'essence même du tsapiky dans la région de Toliara. «Nous avons envoyé à Toliara le directeur général de la Culture pour regrouper l'histoire et tout ce que nous devons savoir sur le tsapiky. Nous allons essayer de mélanger la culture de chaque région pour enrichir le patrimoine de l'Unesco. Le Hira gasy appartient aux Merina, alors nous optons pour le tsapiky qui représente la culture de Toliara. Nous ne pouvons pas proposer un patrimoine à l'Unesco tous les deux ans. Actuellement, nous sommes en train de compléter les bases documentaires pour présenter notre demande à l'Unesco», souligne le ministre Augustin Andriamananoro, hier, lors d'une interview exclusive avec lui.

Reconnaissance

%

À travers cette démarche, le ministère de la Communication et de la Culture affirme sa volonté de préserver, de promouvoir et de partager le riche patrimoine culturel malgache avec le monde entier. En proposant le tsapiky à l'Unesco, c'est une part de l'âme malgache qui aspire à briller au firmament de la reconnaissance internationale, pour que sa richesse soit célébrée et protégée pour les générations à venir. Actuellement, le MCC fait des échanges avec les artistes du tsapiky et l'association Sairy Matoe de Toliara, qui détient une connaissance approfondie de l'histoire et de l'évolution du tsapiky. Historiquement, originaire des années 1970, le tsapiky trouve son élan dans les années 1980 avec l'intégration des guitares électriques. Des rythmes rapides et énergiques côtoient des ambiances plus feutrées, offrant ainsi une expérience sensorielle unique. Cette musique, amplifiée, synthétisée et remixée, a conquis les ondes radiophoniques.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.