L'activisme des groupes armés perturbe le travail et l'émergence de la femme dans la région de Beni dans le Nord-Kivu.
Ce constat est fait mardi 5 mars par la présidente du conseil d'administration de l'ONG Solidarité des femmes pour la paix et le développement intégral, SOFEPADI, et directrice du Fonds pour les femmes congolaises Julienne Lusenge.
A deux jours de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, Julienne Lusenge plaide pour la restauration de la sécurité dans la ville de Beni afin de permettre à la femme de jouer son rôle dans la survie des familles :
« Quand ce milieu est déjà affecté par l'insécurité, elles ne peuvent pas accéder à leur milieu naturel. Et donc elles sont privées de leurs activités et de ce milieu vital pour la survie de leurs familles et d'elles-mêmes ».
La Présidente du conseil d'administration de SOFEPADI soutient que l'insécurité perdure et détruit chaque jour la production et l'économie du pays.
« C'est à cause de l'insécurité, les femmes n'arrivent pas à produire les récoltes pour vendre et avoir de l'argent. Ce sont les champs la source de l'économie dans la région de Beni. Quand on n'a plus accès à son champ, on n'a plus des ressources ».
Julienne Lusenge demande aux autorités à travailler pour restaurer la sécurité à Beni et aux acteurs à mettre fin à ce fléau.