Les services de sécurité de Komanda ont libéré mardi 5 mars John Kihimba, coordonnateur de l'ONG COARDHO (Coalition Associative Résolue pour la défense des droits humains), interpellé samedi 2 mars au centre de la cité de Komanda à 75 km de la ville de Bunia dans le territoire d'Irumu.
Selon le porte-parole de l'armée en Ituri, lieutenant Jules Ngongo, son interprétation s'inscrit dans le cadre d'une procédure légale. Les services de sécurité voulaient se renseigner sur ses relations avec l'ancien président de la CENI, Corneille Nangaa :
« Il était question d'interpeler ce compatriote juste pour savoir les tenants et les aboutissants d'une information qu'on détenait. Et aujourd'hui il a été libéré sans condition. C'est tout à fait normal, nous sommes en état de siège. Nous pouvons avoir une information et nous devons chercher d'autres pour vérifier ou contre vérifier ».
Le porte-parole de l'armée en Ituri a rappelé que l'ancien président de la CENI est considéré comme un ennemi. Puisqu'il a déclaré la guerre contre le pays.
« Nangaa a déclaré la guerre contre la République. D'office il devient un ennemi. Toute personne éprise de paix, éprise du développement du pays, doit neutraliser Nangaa sans même l'accord du Gouvernement, ou même du chef de l'État ».
Le lieutenant Jules Ngongo recommande la mise en place des mécanismes permettant de dénicher toutes les personnes qui collaborent avec les ennemis de la paix.
John Kihimba était soupçonné d'être complice du mouvement Alliance du fleuve Congo AFC de Corneille Nangaa, après avoir publié sa page Facebook une photo prise à Kisangani avec l'ancien président de la CENI, a expliqué Christophe Munyanderu, un activiste des droits de l'homme basé à Komanda.
Ce dernier a qualifié son arrestation d'arbitraire, soutenant que plusieurs personnalités se sont fait photographier avec Corneille Nangaa, alors président de la Ceni, ces dernières ne sont pas inquiétées.