La Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (Bceao) est sur une bonne voie pour atteindre la cible de 3% concernant le taux d'inflation au sein de l'Union économique et monétaire Ouest africaine (Uemoa).
Le gouverneur de la Bceao a indiqué ce mercredi 6 mars au siège de l'institut d'émission à Dakar (Sénégal) , à l'ouverture de la première réunion de son Comité de politique monétaire (Cpm), pour le compte de l'année 2024, que l'inflation est ressortie à 3,7% en 2023 contre 7,4% en 2022.
A l'en croire, la situation des comptes extérieurs de l'Uemoa s'améliore en lien avec la réduction du déficit du compte courant, les mobilisations effectuées au cours de cette période et les émissions d'eurobonds réalisées par des pays de l'Uemoa.
Au sein de notre Union économique et monétaire, a souligné le gouverneur, l'élan de reprise économique enclenché depuis l'année dernière s'est poursuivi avec une croissance de 5,3% en 2023, quasiment le même taux qu'en 2022, portée essentiellement par le dynamisme de l'activité dans l'ensemble des secteurs.
Jean-Claude Kassi Brou est également revenu, de manière succincte, sur l'évolution de la situation économique mondiale. Il a rappelé ainsi que les dernières données disponibles montrent que l'activité économique mondiale « a fait preuve de résilience » dans un contexte marqué par le maintien, par les Banques centrales, des taux directeurs à un niveau élevé.
Par ailleurs le président du Comité de politique monétaire, Jean-Claude Kassi Brou a indiqué que le taux de croissance économique mondial s'est situé à 3% en 2023, en baisse par rapport à 2022.
L'inflation a légèrement reculé, a fait savoir le gouverneur de la Bceao. Qui a ajouté que l'inflation « demeure supérieure » aux cibles visées par les banques centrales dans la plupart des régions du monde, justifiant ainsi la poursuite, par celles-ci, de l'orientation restrictive de leurs politiques monétaires.
Par conséquent, Jean-Claude Kassi Brou a noté que cette situation a entretenu le durcissement des conditions financières internationales, limitant l'accès aux capitaux étrangers.