Le ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants (MFFPE), à travers sa Cellule d'Appui à la Protection de l'Enfance (CAPE), a officiellement lancé hier, mardi 5 mars 2024, le Projet d'Appui à l'Amélioration du Système National de Protection de l'Enfance. Ce projet bénéficie d'une subvention pour l'exécution d'un projet tripartite Maroc, Agence Andalousie de Coopération International pour le Développement et le Sénégal, pour une durée de 18 mois. Cela concerne quatre (4) zones pourvoyeuses d'enfants en situation de rue notamment les régions de Dakar, Thiès, Kaolack et Saint-Louis.
Le Projet d'Appui à l'Amélioration du Système National de Protection de l'Enfance est « le fruit de travail concerté dans le cadre d'une collaboration entre l'État du Sénégal à travers le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants et l'Agence Andalousie de Coopération International pour le Développement, tous unis pour une conviction et par une convention commune, la nécessité de renforcer notre système de protection de l'enfant. C'est dans ce sens que ce projet vise essentiellement à contribuer à l'amélioration du Système National de Protection de l'Enfance, à travers l'appui de la mise en œuvre de retrait et de réinsertion socioéconomique des enfants et des noyaux familiaux en situation de rue », a déclaré le directeur de Cabinet du ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants (MFFPE) lors de la cérémonie de lancement de ce projet d'appui institutionnel qu'il a présidée hier, mardi 5 mars 2024.
Mouhamed Ndiaye indique que « ce projet va se déployer dans quatre (4) principales zones pourvoyeuses et de destination, où la problématique des enfants en situation de rue se pose avec acquitté. Il s'agit notamment des régions de Dakar, Thiès, Kaolack et Saint-Louis. Mais (il) s'articulera autour de cinq (5) axes majeurs à savoir : la « sensibilisation de la population sur l'interdiction de la mendicité infantile et les dangers liés à la présence des enfants et des noyaux familiaux dans les rues ; le renforcement de capacités d'intervention des cadres de coordination et des structures d'accueil ; mais également l'appui au retrait et insertion des enfants en situation de rue ; le renforcement de capacités des acteurs et le partage d'expérience triangulaires entre Maroc, Espagne et Sénégal ».
Pour ce faire, M. Ndiaye rassure que le trio dont l'« appui remarquable » pour la mise en place de ce projet qui « revêt une signification symbolique, suscite espoir sur tous les acteurs de protection de l'enfance », va opérer « de grandes descentes (sur le terrain) dans la poursuite de la mise en oeuvre de ce programme de retrait et de réinsertion socioéconomique des enfants et noyaux familiaux en situation de rue ».
Toutefois, sur ce point, reconnait-il, « il reste encore des défis à relever ».
C'est pourquoi, dit-il, « nous souhaitons la collaboration multisectorielle pour la réussite de ce projet parce que la protection de l'enfance n'est pas l'affaire d'un seul ministère, mais plutôt l'affaire de toute la communauté. Sur ce, il faut qu'on se mobilise, comme un seul homme, afin d'agir avec efficacité dans le combat, la lutte contre les enfants en situation de rue. "Mbend mi du Kër" (en français la « rue n'est pas une maison ». Mais leur place, c'est à la maison, dans les écoles, les daaras, les lieux où on peut acquérir des savoirs, où on est en protection et où leur intégrité physique n'est pas menacé, de même que leur intégrité morale », fait savoir le représentant du ministre Fatou Diané Gueye.
Raison pour laquelle, lance le directeur de Cabinet, « nous exhortons tous les acteurs à davantage plus d'efficacité, de concertation, de mobilisation et d'engagement pour prendre en charge cette épineuse question qui se pose dans nos pays en général », ajoute-t-il. Enfin, pour terminer, il souligne que « les déterminants à cette question se trouvent au plan économique et social. Alors, il ne serait pas superfétatoire d'envisager, dans les stratégiques de réinsertion socioéconomique, des modalités appropriées pour prendre (en charge) les enfants tant dans l'éducation mais aussi les enfants adolescents ou majeurs sans insertion socioéconomique pour créer de la valeur et de la richesse ».