Sénégal: Préservation des eaux de surface - Une panoplie de mesures préconisée

Un Conseil interministériel a été tenu hier, mardi 5 mars 2024, afin d'échanger et partager des dispositions à prendre pour mieux gérer les eaux de surface. Plusieurs mesures sont annoncées par la tutelle.

Le ministre de l'Eau et de l'Assainissement, en relation avec le ministre-secrétaire général du Gouvernement, prendra des mesures pour accélérer le processus d'adoption du Code de l'Eau qui vise à redynamiser le dispositif juridique et institutionnel de gestion des ressources en eau, à travers le Conseil supérieur de l'Eau et le Comité technique de l'Eau. Le Conseil interministériel sur la gestion des eaux de surface tenu hier, mardi 5 mars 2024, en a décidé ainsi.

Entre autres mesures, ce conclave a arrêté que la tutelle finalisera et veillera à l'application de la Stratégie d'amélioration de la qualité de l'eau ; à la modernisation et au renforcement du dispositif d'entretien et de suivi qualitatif et quantitatif des eaux de surface y compris la police de l'Eau. Il est aussi chargé d'élaborer et de mettre en oeuvre un Projet d'éradication des végétaux aquatiques envahissants, en privilégiant la valorisation de plantes telles que le typha.

En relation avec le ministre de l'Économie, le ministre de l'Eau veillera à accélérer la mise en oeuvre du Projet de Sécurisation de la Qualité des eaux du lac de Guiers (PRASEG), financé par l'Etat du Sénégal avec l'accompagnement du Royaume des Pays-Bas. En collaboration avec le ministre de l'Environnement et le ministre des Mines, il mettra en place un Programme spécial de dépollution et de protection des eaux de la Falémé.

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De son côté, le ministre de l'Intérieur, en relation avec les ministres de l'Eau, des Collectivités territoriales, de l'Environnement et de l'Urbanisme, prendra les mesures pour appliquer les textes visant à protéger les lacs et cours d'eau contre toute forme d'agression, notamment le décret n°73-275 du 19 mars 1973 déclarant le lac de Guiers et ses abords zone protégée, en procédant à la libération des emprises occupées. Le ministre de l'Eau mettra en place un organe de concertation des usagers du lac de Guiers.

Pour sa part, le ministre des Finances procédera, dans le cadre du PREFERLO, en relation avec le ministre de l'Economie et le ministre de l'Eau, à la mobilisation des ressources nécessaires pour le paiement des impenses de la phase 1 et anticiper sur le financement de la phase 2. Le ministre des Finances est appelé à prendre les mesures utiles, en relation avec le ministre de l'Eau, pour accélérer la mise en oeuvre de la phase 1 du Projet intégré de Sécurité de l'Eau et de l'Assainissement (PISEA), et anticiper sur l'agenda de la phase 2. Celui de l'Economie est appelé à prendre les dispositions pour diligenter, dans le cadre du projet de Mobilisation des Eaux de surface du bassin de Baobolong, l'instruction de la requête de financement auprès de la Banque Islamique de Développement (BID) et du Royaume des Pays-Bas.

Parmi les mesures préconisées, il est aussi demandé au ministre de l'Eau, en relation avec celui de l'Économie et son collègue de l'Agriculture, de procéder à l'inscription du Projet de restauration des trois (03) marigots dans le compact Sénégal/BAD, dans le cadre de la Stratégie nationale de Souveraineté alimentaire, au même titre que les projets d'aménagement des lacs de Bakel et des vallées de Djikoye. Celui des Finances, en relation avec le ministre de l'Eau, veillera à mettre en place une redevance pour l'Office des lacs et cours d'eau (OLAC), conformément à la loi portant sa création.

Autres décisions du conseil, le ministre de l'Eau soumettra, à validation, le Projet de transfert interbassins à l'horizon 2035-2050. Le ministre de l'Eau, en relation avec celui des Finances, diligentera les études de définition d'un modèle de financement durable de la gestion des ressources en eau incluant, entre autres, le renforcement des ressources tarifaires, l'accroissement des dotations budgétaires et un ajustement favorable des taxes de prélèvement ainsi que le mode de gestion et d'exploitation des infrastructures.

En fin, le ministre des Finances prendra les mesures douanières et fiscales utiles pour l'application des régimes exonératoires prévus dans les Conventions de financement pour le Projet de Mobilisation de Ressources en Eau du Bassin versant de Nanija Bolong (PROMOREN) et la phase 1 du PREFERLO.

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