Burkina Faso: Protection de l'environnement - L'engagement incontesté des femmes

Dans un monde où la sensibilisation à l'environnement a atteint des sommets sans précédent, il est temps de prendre conscience du rôle essentiel que jouent les femmes dans la préservation de notre planète. Au Burkina Faso, elles nombreuses ces structures féminines qui œuvrent dans la restauration et la protection de l'environnement par des activités d'assainissement et de promotion du couvert végétal.

Mars constitue est le mois de la femme en raison de la journée internationale de l'autre moitié du ciel célébrée le 8-mars de chaque année. Au-delà de cette célébration qui vient rappeler les luttes entreprises par les femmes à partir des années 1900 partout dans le monde, pour revendiquer plus de droits (de vote, de travail, fin des discriminations...), cette journée internationale des femmes vient reconnaître, leur place et leurs réalisations dans les domaines politique, économique, social, culturel et environnemental. Parlant du dernier domaine cité, les femmes sont beaucoup engagées dans le domaine de la promotion et de la protection de l'environnement au Burkina Faso.

Que ce soit dans la mise en oeuvre des projets en faveur de la biodiversité, l'assainissement du cadre de vie et la prise d'initiatives en faveur de la sauvegarde de l'environnement, les femmes se sont toujours illustrées par la plus belle manière. A titre d'exemples, dans le cadre l'assainissement de villes, la mission est confiée aux brigades vertes constituées majoritairement de femmes. A Ouagadougou comme à Boboo-Dioulasso et dans d'autres villes du pays, ces femmes parées de leur tenue verte et armées de balaies, partent en guerre quotidiennement contre les ordures qui jonchent les rues.

A Bobo-Dioulasso par exemple, le mérite de l'Association les amazones de la propreté de la commune a été reconnu par les autorités du fait de leur engagement écocitoyen et leur attachement à un cadre de vie saine à l'occasion de son jubilé d'argent du 22 au 24 février dernier. Malheureusement, certaines femmes des brigades vertes sont victimes d'agressions, de vols et même perdent la vie pendant leur travail, par la faute de conducteurs « inconscients ». Dans la restauration de la ceinture verte de Ouagadougou, des femmes sont en première ligne à travers diverses activités pour faire de ce site, un bouclier écologique avec des moyens rudimentaires.

Plus de 500 femmes sur la bande verte

L'on dénombre plus de 500 femmes parmi lesquelles des déplacées internes reparties sur l'étendue de la bande verte exerçant diverses activités notamment le maraichage, la récupération de terres et le reboisement à grande échelle. Les femmes sont souvent les premières à ressentir les impacts des changements climatiques, en particulier dans les communautés vulnérables. Face à cette réalité, des initiatives dirigées par des structures associatives féminines se concentrent sur l'adaptation locale, développant des stratégies, pour renforcer la résilience des communautés face aux phénomènes climatiques extrêmes. C'est par exemple le cas de l'association Nabonswendé. Ces femmes, jadis collectrices d'agrégats (sable, gravillon) sur le site ont été organisées et formées par l'Amicale des forestières du Burkina.

Elles exploitent les jardins maraichers et nutritifs et valorisent les produits forestiers non ligneux (PFNL). Elles y ont aménagé un espace vert d'une superficie de plus de quatre hectares à Ouagadougou qui comprend un arboretum des espèces locales, exotiques, ornementales et herbacées et des jardins maraichers et nutrifis. L'objectif pour l'association est de contribuer entre autres à la gestion des espaces verts de la ville de Ouagadougou, à l'éducation environnementale par la création d'un arboretum et à la lutte contre la pauvreté par la création d'emplois verts décents et la réalisation d'activités génératrices de revenus. La liste des différents domaines de la protection de l'environnement dans lesquels les femmes excellent n'est pas exhaustive, mais force est de reconnaitre leur engagement. Ce qui fait dire à certains environnementalistes que « les femmes sont plus écolos que les hommes ». La journée internationale des femmes de cette année a pour thème « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». Accompagner les femmes engagées dans la sauvegarde de l'environnement peut faire bouger considérablement les lignes.

 

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