Me Crépin Mboli-Goumba, président du parti politique Patrie et coordonnateur du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC) est mis en liberté provisoire pour huit jours. Arrêté dimanche dernier alors qu'il s'apprêtait à voyager à Douala au Cameroun, Crépin Mboli-Goumba est poursuivi pour « diffamation et outrage à magistrats ».
Chemise verte sur les épaules, Crépin Mboli-Goumba est dans le box des accusés du tribunal de grande instance, entouré de ses 16 avocats pour sa première comparution devant les juges à Bangui. À part les journalistes, le public n'est pas admis dans la salle. Le bâtiment est hautement sécurisé par les forces de l'ordre.
Après deux heures de débats contradictoires, le doyen des juges Mathieu Nana Bibi déclare le prévenu « en liberté provisoire avec interdiction de sortir du périmètre de Bangui » dans l'attente de son procès.
Au sortir de l'audience, Me Nicolas Tiangaye, un des avocats de Crépin Mboli-Goumba se réjouit. « C'est que je peux retenir de ce procès, c'est le fait que Me Crépin Mboli-Goumba soit mis en liberté provisoire, ce qui constitue un motif de satisfaction pour la défense. C'est à l'honneur du président du tribunal et à l'honneur de la justice centrafricaine à qui je rends un hommage parce qu'il s'agit là de la force du droit sur le droit de la force. »
Du côté du ministère public, le procureur Benoit Narcisse Fukpio n'a pas fait de commentaire.
Sourire aux lèvres, mais mine fatiguée, Crépin Mboli-Goumba, quitte le tribunal en voiture, ovationné par ses nombreux partisans. Le procès va répondre le 13 mars 2024.