Congo-Brazzaville: 8 mars - Des centres féminins de réflexion envisagés contre le phénomène 'bébés noirs'

Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, celles évoluant au Secrétariat permanent du Comité interministériel de l'action de l'Etat en mer et dans les eaux continentales (Sepcim-aemec) soulignent la nécessité de créer des cercles féminins de réflexion pour contribuer à combattre le phénomène de la délinquance juvénile communément appelé "bébés noirs".

Les femmes du Sepcim-aemec veulent apporter leur touche dans la recherche de solutions contre le phénomène "bébés noirs". « Les femmes, en tant que mères, peuvent faire des propositions pertinentes et trouver des pistes de solutions à ce problème qui s'amplifie », estiment-elles. D'où la nécessité de mettre en place des cercles de réflexion constitués des femmes de toutes les catégories socio-professionnelles, de l'ensemble des arrondissements de Brazzaville et de Pointe-Noire. Deux principales villes du pays où les "bébés noirs" sèment terreur et désolation.

Selon Sylvie Loutaya, secrétaire particulière du Sepcim-aemec, au sein de ces cercles féminins de réflexion sera mis en place un comité de femmes chargé de faire des descentes sur le terrain afin d'identifier les jeunes délinquants souvent repartis en écuries, les écouter à travers les échanges interactifs.

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Les femmes du Sepcim-aemec prévoient, par exemple, d'orienter certains jeunes qui le souhaiteraient vers les activités agricoles, notamment dans la zone agricole protégée mixte de Bambou-Mingali, dans district d'Ignié. « Nous femmes, en tant que mères, devons trouver des solutions appropriées pour que la violence, qui conduit parfois à des pertes en vies humaines, ne soit un mode de vie de nos enfants ; pour que les braquages à armes blanches ne soient pas leur moyen de subsistance », s'accordent-elles à dire.

En réalité, les centres féminins de réflexion qu'envisagent les femmes évoluant Sepcim-aemec viendront appuyer les actions menées par les pouvoirs publics dans la lutte contre le phénomène "bébés noirs". Il y a notamment le Haut-commissariat à la Justice restaurative, à la Prévention et au Traitement de la délinquance juvénile qui travaille dans ce sens. Aussi, pour répondre à la problématique de la prise en charge des jeunes désoeuvrés, le gouvernement avait déjà lancé le processus de réhabilitation des centres d'insertion et de réinsertion de ces derniers dans les départements de la Bouenza et de la Cuvette.

C'est donc dans un élan de la lutte contre le phénomène "bébés noirs" que la gent féminine du Sepcim-aemec célèbrent la Journée internationale des droits des femmed ce 8 mars qui a pour thème national « Intensifier l'autonomisation des femmes congolaises pour parvenir à l'égalité des sexes ».

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