Matam — Des habitants de la région de Matam confrontés au phénomène de la dégradation des sols ont été initiés mercredi, à des techniques de conservation des sols adaptées aux réalités de ces localités dans le nord du Sénégal, au cours d'un atelier à l'initiative du Comité régional sur les changements climatiques (COMREC).
Durant cet atelier de formation consacré aux technologies de gestion durable des terres à l'endroit des acteurs de l'environnement et des populations, les participants seront notamment initiés sur certaines méthodes comme "la mise en défense, les haies vives et le compostage" afin qu'ils "puissent être à mesure de lutter contre la dégradation des terres dans la région de Matam", a-t-on appris lors de la rencontre.
"Les techniques s'appliquent en fonction des problématiques. Il y a des zones où c'est l'érosion hydrique qui est prédominante", a dit Samba Sow, un consultant de la Direction de l'environnement et des établissements classés (DEEC).
Selon l'animateur, cette méthode consiste à "reboiser et à mettre en place des infrastructures tels que les cordons pierreux".
En ce qui concerne les terres qui ont perdu leur fertilité, M. Sow a recommandé le compostage.
Il a fait savoir que des "haies vives peuvent être utilisées pour retenir le vent afin de restaurer les sols", insistant sur le fait que "le vent contribue à l'érosion éolienne".
Selon le consultant de la DEEC, un département du ministère de l'Environnement et du Développement durable, d'autres technologies agro forestières comme "les brise-vents et les mises en défense peuvent être utilisées pour lutter contre le phénomène de la dégradation des sols dans la région de Matam".
Outre cet atelier, Samba Sow a aussi annoncé d'autres sessions de formation pratique qui vont se tenir dans les prochains jours à l'intention des populations de Tiguéré (Matam), de Loumbol Samba Abdoul et Kack, dans le département de Ranérou "très touchées par le phénomène de la dégradation des terres".