<strong>Addis Ababa — La ministre du travail et des compétences, Muferiat Kamil, a souligné les progrès des efforts actuels de l'Éthiopie en matière de migration de la main-d'oeuvre, qui ont permis de promouvoir les canaux formels d'envoi de travailleurs à l'étranger.
Approché par l'ENA, Muferiat a mis en lumière les résultats remarquables de la nation dans la transition des canaux informels aux canaux formels pour l'envoi de travailleurs à l'étranger.
Le gouvernement éthiopien met en oeuvre de nombreuses initiatives visant à améliorer la gouvernance et les compétences en matière de migration de main-d'oeuvre dans le pays en élaborant des cadres politiques nationaux clairs, des instruments juridiques et en signant des traités internationaux sur le travail, a-t-il été indiqué.
Grâce à la formation formalisée, à la certification et à la défense de salaires équitables, le pays modernise sa migration de main-d'oeuvre vers l'étranger et développe une main-d'oeuvre compétitive à l'échelle mondiale tout en répondant aux besoins d'emploi locaux.
Ces efforts ont récemment permis de modifier la pratique informelle de la migration de la main-d'oeuvre vers les pays du Golfe et d'autres régions du monde, a souligné le ministre.
Selon elle : "Dans le passé, nous avions l'habitude de passer par la voie informelle, sans investir suffisamment dans la formation des travailleurs. Cette façon traditionnelle et conventionnelle d'envoyer nos citoyens, en particulier dans la région de la Corne de l'Afrique, a laissé son propre héritage."
Toutefois, M. Muferiat a souligné que l'approche actuelle de l'Éthiopie concernant les travailleurs migrants, qui a été soutenue par de nombreuses initiatives, est nettement différente.
"Il y a maintenant un énorme investissement de notre part pour envoyer nos citoyens (travailleurs) après leur avoir fourni une formation. Ils ne partent plus de zéro. Ils seront formés, certifiés et nous sommes sûrs qu'ils obtiendront de meilleurs résultats."
Elle a également souligné que cet investissement substantiel dans le développement des compétences est primordial pour les travailleurs éthiopiens afin de renforcer leurs capacités sur le marché mondial du travail.
Notant qu'il n'y avait pas d'investissement de ce type pour les travailleurs migrants auparavant, Mme Muferiat a indiqué que l'initiative actuelle permet d'identifier leurs compétences et de savoir où se situe la demande.
À cette fin, M. Muferiat a révélé des initiatives de formation comprenant des informations sur l'évaluation continue du marché et d'autres compétences pertinentes. "Nous les formerons en fonction des demandes du marché, en les dotant des compétences requises dans les pays de destination.
M. Muferiat a également souligné la nécessité d'engager des négociations collectives dans la région, ajoutant que "si nous pouvons négocier en bloc, nous pouvons garantir une meilleure position pour nos citoyens dans la région de la Corne de l'Afrique afin qu'ils reçoivent un paiement approprié pour leurs services".
Soulignant le succès actuel de divers programmes en Éthiopie, le ministre a indiqué qu'environ 181 000 personnes qualifiées avaient été envoyées à l'étranger au cours des six derniers mois. Ce chiffre a augmenté de 50 000 travailleurs par rapport à la même période de l'année dernière.
"Il y a un changement notable non seulement en termes de nombre, mais aussi de qualité. Nos nouveaux accords prévoient l'envoi de travailleurs qualifiés et semi-qualifiés, tels que des ingénieurs, des infirmières, des architectes et des agronomes, et pas seulement des travailleurs domestiques", a révélé M. Muferiat.
Reconnaissant la persistance d'une forte demande d'emplois domestiques, plus de 1,4 million d'opportunités d'emplois locaux ont été créées, a souligné le ministre.
