Une information RFI : Ablassé Ouedraogo a été libéré. Réquisitionné de force dans l'armée burkinabè fin décembre, le leader du parti Le Faso Autrement a été rendu à la vie civile ce jeudi 7 mars dans la matinée.
Aussitôt sa démobilisation confirmée, c'est sa famille que le leader du Faso Autrement a prévenue la première. L'ex-ministre des Affaires étrangères a pris le temps de rapidement les appeler au téléphone pour les informer de cette fin de service obligatoire dans des camps du centre-nord du Faso.
Âgé de 70 ans, Ablassé Ouedraogo avait fait l'objet d'une arrestation le 24 décembre avant d'être transféré dans différentes bases militaires, avec d'autres figures de la société civile comme, par exemple, le défenseur des droits de l'homme Daouda Diallo.
Récemment, on avait pu les voir dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux en treillis et maniant une kalachnikov dans des exercices militaires un peu dérisoires.
Connu pour son caractère enjoué, l'homme politique, que nous avons pu joindre au téléphone, se dit soulagé et amaigri. Mais il tient à faire savoir, en dépit des épreuves, qu'il a gardé sa « nature joviale ».
Les conditions de l'enrôlement forcé d'Ablassé Ouedraogo avaient fait l'objet de nombreux commentaires sur la politique répressive du régime en place. De multiples recours et décisions de justice, invalidant ces réquisitions militaires forcées, ne sont pas respectées par le gouvernement de Ouagadougou.