Le Sénégal a réalisé de grands pas dans sa marche vers l'autosuffisance en moutons, notamment dans le cadre de l'approvisionnement pour la Tabaski. Selon les autorités du ministère de l'Elevage, les importations de moutons ont connu une baisse continue depuis 2018. Ce qui peut être considéré comme un bon indicateur dans l'atteinte des objectifs vers l'autosuffisance.
En effet, entre 2018 et 2023, les importations de moutons pour la Tabaski sont passées de 402 000 à 246 165 sujets, soit une baisse sur cinq ans de 38,76%, selon les révélations de l'adjoint au gouverneur de Dakar. D'après Assane Guèye qui présidait l'ouverture de l'atelier sur le bilan de la Tabaski 2023, « le Sénégal est sur la voie de l'autosuffisance en moutons grâce à une augmentation de la production locale ».
Dans ce cadre, il a assuré que les actions pour la résorption du déficit structurel en moutons de Tabaski se poursuivront, conformément au Plan Sénégal Emergent et à la Stratégie nationale de souveraineté alimentaire 2024-2028. « A ce propos, il conviendra d'accélérer les actions de développement de la chaine de valeur ovine des différents projets du département ainsi que celles des projets sous tutelle des autres départements ministériels » a-t-il annoncé.
Revenant sur le bilan de la Tabaski 2023, l'autorité administrative s'est félicitée de l'atteinte de l'objectif de 810.000 têtes annonçant même un surplus de plus de 44000 têtes. « Il est heureux de constater que pour l'édition 2023, le niveau d'approvisionnement a été satisfaisant sur l'ensemble du territoire national.
En effet, un cumul de 854 326 sujets a été recensé au niveau des différents points de vente de moutons durant l'opération, pour un besoin estimé à 810 000 têtes », a noté M. Guèye. Un résultat qui est le fruit des efforts conjugués des parties prenantes, collectivités territoriales, services techniques et surtout les populations riveraines des différents points de vente. Il a invité les acteurs de la filière ovine à s'engager résolument pour relever le défi national de l'autosuffisance en moutons et de l'accessibilité des béliers mais aussi la baisse du prix du mouton de Tabaski.