La célébration de la Journée internationale de la Femme a été un prétexte pour nous d'interroger les micro-mareyeuses et les femmes transformatrices sur leurs conditions de vie et de travail. Bon nombre d'entre elles saluent les efforts déjà faits à leur endroit.
Leur souhait demeure une augmentation des financements, un assouplissement de la garantie au niveau des banques pour l'accès aux crédits. En plus, ces dernières, à l'image de madame Banel Dieng, ont loué les efforts accomplis pour les transformatrices dans leur enroulement dans les mutuelles de santé.
Toutefois, un désir ardent est nourri pour voir leurs groupements s'ouvrir à la protection sociale, avec l'appui de l'Etat. Selon elles, les femmes du secteur de la pêche travaillent le temps d'une disponibilité de leur force. Une fois la vieillesse arrivée, elles tombent dans la dèche et l'oisiveté. L'arrêt du travail reste dur pour elles, surtout celles responsables de famille ou de ménage.
Pour être dans de meilleures conditions, elles aspirent à disposer davantage d'appuis de la tutelle, les ministères et structures d'encadrement concernés. D'autres sont dans de fortes demandes pour des alternatives de survie et ceci dans un contexte de raréfaction de la ressource mais aussi de souffrance, de misère morale et de marasme économique, avec les périls et les morts en série avec l'odyssée macabre «Barcelone ou Barsax».
Des femmes sont de plus en plus tentées par l'émigration clandestine. La satisfaction des aspirations citées plus haut demeure la solution. Dans de meilleures conditions de vie et de travail, sans quoi, les sirènes de l'océan pour l'Espagne les tenteraient.