Le Conseil constitutionnel confirme le décret du président de la République fixant la date de l'élection présidentielle au dimanche 24 mars 2024 et celui convoquant le corps électoral à cet effet tout en rappelant que « la fixation de la date de l'élection et la convocation du corps électoral relèvent des prérogatives légales du Président de la République ». Dans un communiqué rendu public hier, jeudi 7 mars, les Sept sages ont précisé qu'ils avaient exercé leurs prérogatives par « substitution, en vertu de leur pouvoir de régulation, afin de pallier l'inertie de l'Administration et de satisfaire à l'exigence constitutionnelle de la reprise du processus électoral interrompu, en vue de la tenue du scrutin avant la fin du mandat présidentiel ».
C'est désormais officiel : le premier tour de l'élection présidentielle initialement prévue le 25 février dernier va se tenir le dimanche 24 mars prochain comme le président de la République l'a fixé dans son décret adopté en réunion du Conseil des ministres du mercredi 6 mars dernier. Le Conseil constitutionnel qui avait enclenché son pouvoir de substitution au chef de l'Etat en fixant la date du 31 mars dans sa décision sur les recours introduits par les 16 candidats du F25 aux fins de « constater et remédier à la carence » du président de la République à fixer la date de l'élection présidentielle pour donner plein effet à sa décision n°1C 2024 du 15 février 2024 », a acté cette date. Dans un communiqué rendu public hier, jeudi 7 mars, Mamadou Badio Camara, président du Conseil constitutionnel et ses collègues ont ainsi voulu couper court à toute éventualité de nouvelles spéculations sur la date de cette élection présidentielle qui ne va qu'enfoncer le Sénégal dans l'incertitude institutionnelle.
Dans ce document, les Sept sages ont ainsi tout simplement validé les décrets n° 2024-690 et 2024-691 du 6 mars 2024 du président de la République fixant la date de l'élection présidentielle au dimanche 24 mars 2024 et convoquant le corps électoral à cet effet. Par ailleurs, Mamadou Badio Camara et ses collègues rappelant que « la fixation de la date de l'élection et la convocation du corps électoral relèvent des prérogatives légales du Président de la République », ont également tenu à éclairer sur les raisons qui les ont conduit à se substituer au chef de l'Etat et fixer la date du 31 mars. Et c'est pour préciser que « le Conseil constitutionnel, comme indiqué dans sa décision n°6/E/2024 du 6 mars 2024, n'a exercé ces prérogatives que par substitution, en vertu de son pouvoir de régulation, afin de pallier l'inertie de l'Administration et de satisfaire à l'exigence constitutionnelle de la reprise du processus électoral interrompu, en vue de la tenue du scrutin avant la fin du mandat présidentiel ».