Madagascar: Circonscription électorale - Le nombre de députés à élire reste inconnu

À moins d'un mois de l'ouverture du dépôt de dossier de candidature pour les candidats députés, le nombre de sièges à pourvoir n'est pas encore fixé.

En attente. C'est la situation actuelle des états-majors politiques vis-à-vis du nombre des sièges à pourvoir à l'Assemblée nationale et du découpage des circonscriptions électorales ainsi que des dossiers à fournir pour les candidats députés. Concernant les circonscriptions électorales, jusqu'au début de cette semaine, il y avait cent dix-neuf districts sur tout le territoire national. Le nouveau district d'Antanimora Sud dans la région Androy change la donne et les districts sont désormais au nombre de cent vingt. Cette décision prise lors du dernier Conseil des ministres augmente donc le nombre de députés à élire.

Auparavant, Antanimora Sud faisait partie du district d'Ambovombe dans la région Androy. Jusqu'à présent, le gouvernement a déjà décrété la convocation des électeurs ainsi que le montant de la contribution obligatoire des candidats aux charges électorales. Trois autres décrets restent toujours en attente alors que les différents états-majors politiques en ont besoin pour savoir, entre autres, le nombre de candidats qu'ils auront à choisir ou encore les pièces à fournir pour les candidats.

Avec cette augmentation du nombre de districts, il est logique que le nombre de députés augmente également. Avec le nombre d'habitants dans ce nouveau district, il est possible qu'il n'aura besoin que d'un seul député. Ce qui amène donc cent cinquante-deux députés à élire. Cependant, rien n'est sûr jusqu'à la publication par le gouvernement des décrets y afférents. À noter que le nombre de députés pour chaque district dépend du nombre de population qui y réside. Le décret 2019-189 stipule dans le dernier alinéa de son article 3 que «chaque district dont le nombre de population dépasse trois cent mille habitants ne peut disposer que de deux députés au plus.»

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Intentionnel

Du côté des états-majors politiques et au sein des organisations de la société civile, l'impatience commence à gagner du terrain face au retard des trois décrets qui fixent en quelque sorte les règles du jeu pour les prochaines législatives. Pas plus tard que la semaine dernière, plusieurs candidats annoncés ont tenu une réunion et ont demandé la publication de ces règles de jeu afin d'avoir plus de transparence dans le processus électoral. Le candidat de la plateforme «Firaisankina», Rina Randriamasinoro a, lui, demandé la publication de ces décrets pour qu'il puisse s'organiser.

En pratique, même si ces décrets tardent à être pris par le gouvernement, le nombre des sièges à pourvoir à la Chambre basse ne doit pas dépasser les cent cinquante-deux vu qu'il n'y a qu'un seul nouveau district, sauf peut-être une explosion soudaine de la démographie. Soava Andriamarotafika, rapporteur général de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), déclare que les trois derniers décrets ne tarderont plus à être pris d'après les discussions entre la Ceni et le gouvernement. Pour rappel, le dépôt de dossier de candidature pour les députés n'est plus qu'à quelques semaines.

Certains fustigent ce retard comme intentionnel de la part du gouvernement, d'autres dénoncent le calcul politique. Ce qui est sûr c'est que dès maintenant, les candidats députés peuvent se préparer avec les conditions d'éligibilité qui sont déjà énoncées par la loi 2018-010 relative à l'élection des députés. Du côté des états-majors politiques, la préparation est aussi de mise. Néanmoins, le fait que le nombre de districts augmente peut impacter sur la stratégie.

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