Madagascar: Santé - L'automédication nuit à l'organisme

L'achat et la prise de médicaments en dehors des officines et sans l'avis d'un professionnel s'avèrent toujours dangereux. Une femme âgée de 34 ans, a dû suivre un traitement pendant une semaine après avoir pris un médicament acheté auprès d'une épicerie à Ankadindratombo. L'automédication est également citée comme l'un des facteurs contribuant à diverses maladies. «J'ai acheté du paracétamol dans une petite épicerie sans vérifier attentivement l'emballage», explique Malala Rakotoniaina, qui a ensuite découvert qu'il ne s'agissait pas de paracétamol malgré les assurances du commerçant. «Cela m'a conduite à passer quatre jours à l'hôpital à cause de la diarrhée.» Cette expérience tragique souligne l'importance de la vigilance en matière de sécurité sanitaire, un avertissement que les médecins continuent de souligner.

La prise de médicaments sans consultation médicale peut entraîner diverses maladies plus graves. «Il existe un risque de toxicité en raison d'une posologie incorrecte ou d'un diagnostic erroné. Ignorer les effets secondaires peut également représenter un danger, car vous pourriez mal les tolérer. De plus, vous pourriez être allergique au médicament ou à l'un de ses composants sans le savoir», explique le docteur Fanja Rakoto, médecin dans une clinique privée. L'automédication peut également entraîner une résistance aux médicaments. Il est donc essentiel de toujours consulter un médecin pour garantir votre santé.

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Tâche ardue

La plupart des gens achètent ces médicaments en petites quantités. Parfois, il est même difficile de lire le nom du médicament ou sa date de péremption. Bien que ces médicaments soient plus abordables, leurs effets secondaires peuvent être graves. «J'ai déjà dépensé près de 900 000 ariary en pensant que je ne paierais que 2 000 ariary pour les médicaments censés me guérir», témoigne une victime. Même sans hospitalisation, les coûts peuvent rapidement augmenter lors de consultations répétées chez le médecin. La prise d'un traitement incorrect peut également retarder le diagnostic. Le docteur Fanja Rakoto a même mentionné avoir traité un patient pour le même problème jusqu'à près de 3 millions d'ariary.

Il est crucial de consulter des médecins et d'acheter des médicaments uniquement dans les pharmacies ou les dépôts de médicaments pour réduire les risques. D'autre part, la lutte contre la vente illicite et la contrefaçon de médicaments reste une tâche ardue, selon une source du ministère de la Santé publique. Les obstacles sont nombreux au sein de la société, et il reste encore beaucoup à faire.

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