NEW YORK (Nations Unies) - Le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations-unies, Amar Bendjama, a appelé, au nom des membres A3+ (Algérie, Mozambique, Sierra Leone et Guyane", les parties au conflit au Soudan, à saisir l'opportunité du mois de Ramadhan pour déclarer un cessez-le-feu immédiat et s'engager sur la voie de l'apaisement et de la retenue pour une paix durable au Soudan.
S'exprimant au nom des membres A3+ au cours d'une réunion jeudi de l'Assemblée générale de l'ONU sur la situation au Soudan, M. Bendjama, après avoir déploré la non-résolution de la crise dans ce pays après près d'un an et la détérioration de la situation humanitaire, a appelé les parties au conflit à saisir le mois sacré du Ramadhan, afin de déclarer un cessez-le-feu immédiat et à privilégier la voie du dialogue.
Abordant la situation humanitaire au Soudan, M. Bendjama a indiqué que le pays fait face "à la plus grande crise de déplacement au monde, avec un risque élevé d'insécurité alimentaire aiguë menaçant des millions de Soudanais, en particulier au Darfour".
Dans ce contexte, il a relevé qu'"il est également nécessaire d'explorer tous les moyens possibles pour garantir un accès sans entrave afin de permettre le flux de l'aide humanitaire internationale, afin qu'elle puisse atteindre toute la population soudanaise touchée, grâce à une coopération étroite entre le gouvernement soudanais et les agences humanitaires déployées".
A cet égard, les membres de A+3 "saluent l'annonce de la décision des autorités soudanaises de faciliter l'accès humanitaire à travers plusieurs points de passage frontaliers, tels que Tchad-Tina-Darfour, y compris la facilitation des vols humanitaires accédant aux aéroports d'Al Fasher, Kadugli et Al Obeid". "Nous encourageons la poursuite des engagements entre OCHA et les autorités soudanaises", a ajouté M. Bendjama.
Il a fait remarquer, à ce sujet, qu"il est important à ce stade, de placer la coordination des efforts régionaux et internationaux comme une priorité tout en faisant le point sur tous les cadres existants, pour adopter une approche différente dans notre effort commun pour sortir de cette crise", affirmant que "cette approche doit être fondée sur l'inclusion, l'appropriation soudanaise et une préparation adéquate", soutenant, dans ce sens, que "les discussions sur les aspects humanitaires doivent aller de pair avec des efforts politiques pour donner forme à une solution globale".