Jean-Marie Bockel a été reçu à la présidence tchadienne jeudi 7 mars après-midi pendant plus d'une heure. Le représentant personnel du président français Emmanuel Macron en Afrique est à Ndjamena pour quatre jours, ayant rencontré le président de transition Mahamat Idriss Déby. Dans son deuxième déplacement depuis sa nomination début février, après celui effectué à Abidjan, Jean-Marie Bockel a martelé que la relation entre les deux pays est au beau fixe.
Une visite discrète, avec très peu de communication et seuls les médias d'État autorisés à lui tendre le micro. Jean-Marie Bockel est au Tchad dans un contexte politique crispé, depuis la mort de l'opposant Yaya Dillo. Et ce alors que Mahamat Idriss Déby vient de déposer sa candidature à la présidentielle du 6 mai.
Selon la présidence tchadienne, Jean-Marie Bockel et Mahamat Idriss Déby ont d'ailleurs évoqué cette élection, mais aussi la coopération bilatérale. Il a surtout été question de partenariat sécuritaire : le rôle de Jean-Marie Bockel est de plancher sur le redimensionnement de la présence militaire française sur le continent :
« Le président Macron m'a demandé de travailler en étroite concertation et dans un climat de confiance, en tenant compte de la spécificité du Tchad, à une adaptation, d'être aux côtés de la vision du président de la République sur la continuation du renforcement de la dimension souveraine de la défense du Tchad. Il y aura un certain nombre d'attentes, un certain nombre de besoins, nous pouvons faire mieux. Bien sûr, il faut rester et nous resterons. »
Jean-Marie Bockel doit également rencontrer le Premier ministre Succès Masra, dont la candidature à la présidentielle devrait être officialisée samedi 9 mars, mais aussi d'autres acteurs politiques et de la société civile.
