Une délégation gouvernementale conduite par le ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, Roland Somda s'est rendue, ce jeudi 7 mars 2024 sur le lieu du crash de l'avion qui a causé 5 décès et deux blessés.
Les passagers à bord de l'aéronef de la compagnie Lead'Air en partance pour Fada N'Gourma, à la mi-journée du 6 mars 2024 ne sont pas arrivés à destination. Quelques minutes après son décollage, l'aéronef avec à son bord 7 passagers a crashé à l'aérodrome de Diapaga. En plus du pilote, quatre autres passagers ont perdu la vie. Deux personnes ont eu la vie sauve.
Le jeudi 7 mars 2024, il est presque 10 heures sur les lieux du drame. Les impacts sur crash sont toujours visibles. Deux arbres quelques peu décoiffés, des objets totalement consumés...sont éparpillés par endroit. Les inspecteurs de vol sont sur le terrain pour le constat. Les forces de l'ordre veillent sur le lieu pour qu'il du drame ne soit pas souillé. Dépêchés sur le lieu du drame, la tristesse et la désolation se lisaient sur les visages de la délégation gouvernementale composée, entre autres, du ministre des transports et de la sécurité routière, du directeur général de l'Agence nationale de l'aviation civile, le directeur de la compagnie Lead'Air, des enquêteurs....
Que s'est-il passé ?
« Ce qui m'a été rapporté, il était 12h35, lorsqu'en plus du pilote, 6 autres passagers ont embarqué dans l'aéronef pour décoller pour Fada N'Gourma. Après une course de 500 m environ, l'avion a pu effectivement décoller. Cependant, 580 m plus loin, il s'est écrasé après avoir percuté deux arbres », expliqué le commandant I.O. Il ajoute : « ainsi, les FDS sur place et les accompagnants des passagers qui ont été témoins, ont vite accouru pour porter secours aux blessés et éteindre l'appareil qui était toujours en feu. Donc, les blessés ont été conduits au CMA de Diapaga pour les premiers soins ». En termes de dégâts, il confirme, qu'il a résulté malheureusement de l'accident 5 décès et 2 blessés qui sont déjà pris en charge au niveau du CMA de et qui seront ensuite évacués. Au CMA de Diapaga, les blessés ont été rapidement pris en charge après l'accident.
Couché sur leur lit, les impacts de l'accident sont visibles sur les rescapés. Ces derniers présentent tous des traces de brûlures sur le visage, les membres inférieurs et supérieurs...en somme, sur toutes les parties du corps. Le ministre Somda est allé leur apporter le soutien et la compassion du gouvernement. « Tout va bien. Nous rendons grâce à Dieu », dit, le rescapé Nicolas Thiombiano en tentant de se relever. Essita Yonli, de son témoignage fait savoir : « J'étais au milieu d'une dame qui partait à l'enterrement de son mari aujourd'hui et un collègue. Nous étions derrière le pilote. Le feu est venu du côté pilote et a pris mon pied gauche. J'ai vu une ouverture en bas de l'avion et j'ai plongé. Mon oncle Thiombiano Nicolas m'as suivi ». Elle ajoute : « lorsque nous sommes sortis de l'avion, le feu avait pris mes habits, je l'ai ai enlevé pour jeter. En courant, j'ai arraché ma chaussure gauche aussi qui avait pris feu. Je me suis retrouvé sous un arbre et les secours sont venus m'aider. Ensuite, l'avion a explosé avec les autres passagers. Je remercie Dieu qui m'a sauvé ».
Les rescapés sont stables
Selon le médecin responsable du CMA de Diapaga, Boris Tanliré, pour le moment, l'état de santé des malades est stable. « Effectivement, hier, après le crash de l'avion, nous avons reçu deux blessés. Ces blessures sont dues à une brûlure. Nous avons pu diagnostiquer une brûlure de troisième degré et une brûlure de deuxième degré profonde. Nous avons préconisé une évacuation au niveau supérieur pour une meilleure prise en charge d'un malade », précise le médecin. Vous confirmez qu'ils sont hors de danger ? M. Tanliré répond par l'affirmative : « Oui, en tout cas, à l'heure actuelle, ils sont hors de danger ». Venu apporter la compassion du gouvernement aux victimes, le ministre en charge des transports, Roland Somda se dit attrister par le drame.
« En début d'après-midi, nous avons reçu l'information selon laquelle, un petit avion de la compagnie privée Lead'Air se serait écrasé au niveau de l'aérodrome à Diapaga quelques minutes après son décollage. Alors, sur le champ, nous nous sommes retrouvés au niveau de la salle de crise à l'aéroport international de Ouagadougou pour la mise en place d'une cellule de crise pour pouvoir centraliser toutes les informations liées à ce drame et pouvoir assister aussi les familles des victimes ». Il précise que cette visite vise à constater l'impact de l'incident sur le site et au nom des plus hautes autorités et du gouvernement, traduire sa compassion, ses sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes et souhaiter prendre rétablissement aux rescapés.
Les conclusions du rapport d'enquête attendues
« Nous sommes venus avec une équipe d'experts pour pouvoir recueillir les informations et nous produire vraiment un document qui puisse situer sur les causes de ce drame que nous déplorons tous », indique-t-il. Ce drame, dit-il «intervient au moment où « nous préparons la campagne des dessertes aériennes de certaines villes du Burkina. C'est vrai, que cet aérodrome de Diapaga n'avait pas été comptabilisé parmi ceux à exploiter dans cette première phase ». Et, cet incident dit-il, permettra d'interpeller encore toutes les compagnies aériennes qui opèrent sur les aéroports burkinabè et sur les aérodromes à beaucoup plus de vigilance et de professionnalisme. Le ministre dit espérer que les conclusions du rapport d'enquête sur le drame permettra de capitaliser et de pouvoir offrir des services de qualité et de sécurité à la population. Dans l'après-midi, les victimes du crash (personnes décédées et blessés) ont tous été évacués sur Ouagadougou.