Les Émirats arabes unis sont l'une des premières économies du Moyen-Orient. Après le ralentissement de l'économie mondiale, marqué par des tensions géopolitiques, l'impact du Covid-19, le pays a renoué avec une croissance robuste en 2022.
Selon le Fonds monétaire international (Fmi), cette croissance estimée à 5,1% est tirée par un fort rebond du tourisme, de la construction ainsi qu'une production pétrolière plus élevée. Ce fort potentiel économique intéresse de plus en plus la Côte d'Ivoire qui est à la recherche de nouveaux marchés et surtout pour capter de nombreux investissements.
En marge de la 13e Conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (Omc), l'ambassadeur de la Côte d'Ivoire aux Émirats arabes unis, Vacaba Diaby, a expliqué que la promotion de la destination Côte d'Ivoire est au coeur de leurs actions. Ainsi, avec l'appui des membres du gouvernement, des actions sont menées par la représentation diplomatique ivoirienne aux Émirats dans le cadre de la conduite du Programme national de développement (Pnd 2021-2025), du Programme national d'investissement agricole (Pnia2), des programmes Ps-Gouv et des projets dans le domaine de l'éducation.
« La seule difficulté que nous avons tient du fait que l'Afrique francophone occidentale est un territoire nouveau pour les Émiratis qui ont une tradition de commerce avec l'Afrique du Nord et l'Afrique de l'Est. A présent, la Côte d'Ivoire les intéresse de plus en plus », a expliqué le diplomate ivoirien.
C'est pourquoi, il a souligné que l'ambassade de la Côte d'Ivoire aux Émirats arabes unis a déjà rencontré la Chambre de commerce de Dubaï dont le président Mohamed Ali Lootah, accompagné d'une cinquantaine d'entreprises, a effectué une mission à Abidjan, en novembre 2023, en vue de capter les investissements.
Mieux, à la faveur de la Cop28, le diplomate Vacaba Diaby a révélé que la Côte d'Ivoire a signé des conventions avec cette puissance pétrolière du Golfe pour la création d'un Parc d'attraction à Jacqueville, la construction de 4 560 logements à Bingerville, une raffinerie de 200 000 barils de pétrole par jour en Côte d'Ivoire, l'implantation d'une usine d'affinage d'or.
A cela, il faut ajouter des perspectives dans les domaines de la défense, de l'intelligence artificielle, l'éducation, la préservation de l'environnement. « Nous voulons renforcer les relations entre le secteur privé et l'État, à travers les projets de développement et l'État. Les Émirats arabes unis peuvent être un partenaire essentiel dans la mise en oeuvre de ces projets », a-t-il rassuré. Et d'insister : « Il y a beaucoup d'opportunités d'investissement aux Émirats arabes unis, surtout pour capter leur Fonds souverain ».
S'appuyant sur les statistiques de la douane ivoirienne, Vacaba Diaby a souligné que les échanges commerciaux entre la Côte d'Ivoire et les Émirats arabes unis sont estimés à 222 millions de dollars (soit plus de 134 milliards de F Cfa). A en croire l'ambassadeur, ces chiffres sont certes positifs ; mais selon les spécialistes, ils ne semblent pas refléter les échanges commerciaux entre la Côte d'Ivoire et les Émirats car le potentiel est beaucoup plus important.
Le diplomate a souligné que ces raisons ont justifié l'ouverture d'une ambassade de Côte d'Ivoire à Abu Dhabi et une des Émirats arabes unis à Abidjan, preuve que le Président Alassane Ouattara et les Émirats ont à coeur d'intensifier les échanges entre les deux pays ». Et d'ajouter : « Les deux États s'activent à diversifier et booster leurs produits d'échanges d'une part et amener leurs acteurs économiques à investir dans ces pays, d'autre part ».
Envoyée spéciale à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis