Boutoupa-Camaracounda — Des femmes de la Casamance, réunis au sein d'un réseau, ont demandé, vendredi, à Boutoupa-Camaracounda (sud), aux pouvoirs publics de les accompagner dans leur combat pour l'accès à la terre afin de pouvoir produire à grande échelle.
"Nous demandons aux autorités administratives et locales d'accompagner les femmes dans leur négociation pour leur accès à la terre et son contrôle, en veillant qu'on leur attribue des surfaces arables de qualité leur permettant de produire à grande échelle, a déclaré la présidente du réseau des fédérations des femmes de la Casamance (REFFEC), Justine Manga par ailleurs mairesse de la commune de Niassya dans le département de Ziguinchor.
Elle s'exprimait en marge de la célébration de la journée internationale des droits des femmes à Boutoupa-Camaracounda, dans le département de Ziguinchor, en présence de nombreuses femmes.
"Nous demandons aux femmes d'effectuer des échanges pour favoriser l'apprentissage par les paires en partageant les bonnes pratiques pour une bonne exploitation des bas-fonds", a ajouté Justine Manga, invitant aussi les femmes à sensibiliser sur les méfaits de la divagation des animaux qui selon elle risque d'être un frein à leur autonomisation économique.
La présidente du réseau des fédérations des femmes de la Casamance a, par ailleurs, demandé aux autorités administratives et locales de faciliter l'implication des femmes dans les instances de prise de décision.
Elle a aussi invité les autorités compétentes à mettre en application les lois en faveur des femmes telles que la parité, le code de famille, le protocole de Maputo, la convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.
"Nous invitons les inspections de l'éducation et de la formation (IEF) et l'inspection d'académie de Ziguinchor à veiller à la prise en charge de l'hygiène menstruelle dans les établissements scolaires", a conclu Justine Manga.