Bambey — Docteur Coura Kane, cheffe du département développement durable de l'université Alioune Diop (UAD) de Bambey, a plaidé, vendredi, pour une implication des femmes dans la gestion de l'eau afin de faire face aux défis liés au stress hydrique et l'accès au liquide précieux.
"Le Sénégal fait face à un stress hydrique et il est prévu que les prélèvements d'eau actuels augmentent de 30 à 60%, renforçant le stress hydrique et mettant à l'épreuve la capacité de répondre à la demande des populations", a-t-elle fait valoir.
Mme Kane faisait une présentation sur le thème "Rôle de la femme dans la gestion de l'eau" à l'occasion de la célébration de la journée internationale de la femme organisée par la cellule genre de l'UAD en présence du recteur de l'Université, Professeur Ibrahima Faye. Elle a insisté sur la gestion intégrée des ressources hydrauliques.
Selon elle, la région de Dakar est particulièrement la zone la plus touchée par ce phénomène.
Pour l'enseignante-chercheuse, une gestion durable de la ressource peut répondre de manière efficace et efficiente aux besoins des populations face à la baisse de la quantité d'eau constatée.
Pour la doctorante en géographie, cette gestion doit passer par une approche participative avec l'implication des femmes. "Les femmes jouent un rôle essentiel dans la conservation de l'eau, la collecte des eaux de pluies et la gestion des bassins", a-t-elle souligné.
Mme Kane a rappelé que le manque d'eau a des répercussions sur l'éducation des enfants, la santé, relevant la fréquence des maladies diarrhéiques causées par la mauvaise qualité de l'eau utilisée.
La cheffe du département développement durable de l'université Alioune Diop a précisé par la même occasion que l'eau utilisée à Bambey et Diourbel n'est pas de bonne qualité à cause de la bande salée souterraine qui traverse le bassin arachidier.
Elle a invité les populations à respecter les normes de l'organisation mondiale de la santé (OMS) sur la gestion de l'eau pour éviter une pénurie avec son lot de conséquences.