Une crise alimentaire sévit, depuis quelques semaines, dans le territoire de Kwamouth (Maï-Ndombe), a alerté, jeudi 7 mars, la société civile de ce territoire.
Selon le président de la société civile locale, Martin Suta, cette situation est due à l'activisme des miliciens Mobondo qui écument, depuis deux ans, cette région.
L'insécurité due à ces violences, a-t-il expliqué, empêche les habitants de Kwamouth et ses environs d'accéder à leurs champs :
« La grande cause c'est la guerre. Parce qu'aujourd'hui nous avons une année et dix mois, que les gens ne fréquentent plus la forêt, ils craignent les Mobondo qui errent dans la forêt. C'est ce qui a causé cette situation dramatique ».
La population de Kwamouth sont obligés de s'approvisionner à partir des autres entités du grand Bandundu :
« La situation alimentaire fait grand défaut à Kwamouth. La situation devient de plus en plus difficile. Kwamourth qui auparavant alimentait Kinshasa, Bandundu ville, mais maintenant, tout ce que Kwamouth peut bénéficier, lui vient d'ailleurs. Le fufu pour en avoir, il faut aller à Bandundu, il faut aller à Mushi et ailleurs ; Le maïs, n'en parlons pas »
Martin Suta a également souligné que les prix des denrées alimentaires ont pris de l'ascenseur sur le marché.
Cette situation de malnutrition a causé de décès infantiles notamment parmi les populations déplacées.
Le président de la société civile de Kwamouth sollicite l'assistance des autorités nationales et internationales, ainsi que de la communauté humanitaire, afin d'éviter que cette crise alimentaire ne puisse perdurer.
Il a par ailleurs invité le Gouvernement à restaurer son autorité dans cette région en proie aux violences des milices armées, afin de ramener la stabilité dans Kwamouth et permettre la relance des activités champêtres.