Un atelier de réflexion sur le sous-secteur des carrières a été ouvert cette semaine à Diamniadio. Il s'agissait pour le ministère de la Géologie et des mines et pour les exploitants de faire le point diagnostic sur la situation des carrières dans le contexte des grands travaux du PSE, et des acteurs privés, afin de prévenir les tensions sur les ressources.
Dans un contexte de grands projets avec une demande de plus en plus forte, le sous-secteur des carrières risque de faire face à des tensions. C'est dans l'optique d'anticiper cette situation et mettre en place une stratégie de rationalisation de l'exploitation des carrières que le ministère des Mines et de la géologie a initié cet atelier avec toutes les parties prenantes, exploitants, promoteurs, entrepreneurs et services concernés pour un état des lieux et des solutions d'une exploitation responsable des carrières.
« Un volume plus important de projet est en cours de réalisation et d'autres le suivront durant les prochaines années. La réalisation de tous ces grands projets nécessite la mobilisation d'importantes quantités de matériaux de construction basalte, calcaire, latérite, sable silex... Créant ainsi un développement rapide de l'exploitation des carrières et occasionnant, une pression plus accrue sur les ressources et une compétition de plus en plus rude entre les différents usagers du sol, habitat, exploitation de carrière, d'agriculture, élevage, etc. », a souligné Ibrahima Guèye, dans son discours d'ouverture de l'atelier.
En effet, les nombreux projets mis en oeuvre dans le cadre du PSE et le volume important de projets prévus dans les trois prochaines phases du PSE demandent beaucoup de ressources issues des carrières comme le basalte, le quartzite, le calcaire, le silex, la latérite, le sable. Ce qui se traduit par une multiplication des exploitations de carrières.
Et déjà, note le représentant du Ministre Oumar Sarr, un certain nombre de problèmes et une légère tension font leur apparition dans le sous- secteur. Ces problèmes ont pour nom « la raréfaction ou la difficulté d'accès à certaines ressources comme le basalte dans la moitié occidentale du Sénégal, la faible valorisation de certains matériaux ».
D'où la pertinence du thème de l'atelier « Etat des lieux et diagnostic du sous-secteur des carrières ». Un diagnostic qui sera suivi par des mesures de préservation afin de permettre une longue durée des ressources. « Le secteur des carrières a été le parent pauvre de la stratégie de développement du secteur au détriment des mines. La nouvelle organisation du département a voulu insuffler une nouvelle dynamique à travers notamment la création au sein de la Direction Générale des mines, une direction des carrières.
Cela est d'autant plus urgent que les besoins du marché en matériaux dans le secteur de la construction restent encore élevés. Aussi bien pour pourvoir les importants chantiers de l'État que pour ceux des projets privés...Ce qui fait que nous allons, si les mesures alternatives ne sont pas rapidement envisagées, vers des tensions certaines tant au niveau de la production qu'au niveau du marché », a dit M. Guèye.