Addis Ababa — Tess Russo, responsable des programmes de la Fondation Bill et Melinda Gates, a déclaré que la Fondation se trouvait à un "moment passionnant où nous réévaluons les priorités en matière de mise en oeuvre des innovations en Éthiopie".

Dans une interview exclusive accordée à l'ENA, la responsable de programme a déclaré que la fondation rétablira cette année les objectifs spécifiques à l'Éthiopie sur lesquels l'ensemble de l'équipe devra travailler.

La Fondation Bill et Melinda Gates travaille en étroite collaboration avec le ministère de l'agriculture, l'agence de transformation agricole et plusieurs autres partenaires.

Selon M. Russo, la fondation prendra certaines décisions cette année, et "bien sûr, celles-ci découleront des priorités du gouvernement".

Il n'est pas possible de connaître exactement le budget d'une année donnée, a déclaré le responsable de programme, ajoutant qu'une fois les nouvelles priorités fixées, un nouveau budget sera établi.

"En ce qui concerne les priorités pour l'Éthiopie, nous sommes actuellement en train de réévaluer les priorités pour la mise en oeuvre des innovations en Éthiopie, et le processus sera basé sur l'engagement et les conversations avec les parties prenantes du gouvernement éthiopien", a expliqué M. Russo.

Elle a également souligné que l'équipe agricole de la fondation a travaillé sur un large éventail d'activités, depuis le développement de la recherche en amont pour les cultures et le bétail jusqu'à la fourniture de services numériques et de conseils aux agriculteurs et aux éleveurs.

Le responsable de programme a ajouté qu'à certains endroits en Éthiopie, sur les hauts plateaux, le changement climatique va en fait réduire la productivité en raison de la légère augmentation des températures, alors que dans d'autres parties du pays, l'augmentation des températures est à l'origine de défis et de problèmes majeurs.

La fondation peut aider à identifier les opportunités et les endroits où la productivité augmentera avec le changement climatique au cours des 10 ou 15 prochaines années, a expliqué M. Russo, ajoutant que c'est un sujet sur lequel la fondation travaille en termes de gestion du climat, en examinant les risques et les opportunités météorologiques.