Près de la moitié des femmes diagnostiquées avec le cancer du sein et du col de l'utérus présentent une forme grave de la maladie, car elles ont une méconnaissance de ces affections.
Une femme sur sept diagnostiquées est atteinte d'un cancer. À Antananarivo, des médecins rapportent qu'il y a un nombre croissant de femmes atteintes du cancer du col de l'utérus et du cancer du sein.
Selon un oncologue, 25 % de ces patientes sont atteintes du cancer du sein et 20 % du cancer du col de l'utérus. Le cancer du col de l'utérus et le cancer du sein sont deux cancers spécifiques aux femmes. Un médecin atteste que plus de la moitié de ses patientes présentent une forme grave de ces cancers par manque de connaissance concernant ces maladies.
Hier, à Anosy, à l'Institut médical de Madagascar, à l'occasion de la célébration de la journée internationale des droits des femmes, une conférence de l'Association Arovy, intitulée « 8 mars, investir dans la santé de la femme, source de prospérité économique », s'est tenue. Le docteur Malala Razakanaivo, oncologue, l'un des intervenants, a expliqué ces maladies en mettant en avant la gravité de la situation.
Cette maladie touche de plus en plus de femmes, mais elles ne consultent pas toutes des spécialistes.
« Près de 60 % de mes patientes présentent des cas graves de ces maladies, car elles ne connaissent pas la maladie ou ne consultent pas de médecins. Par méconnaissance », rapporte encore le docteur. C'est l'une des premières problématiques de cette maladie. Les femmes ne prennent conscience de la maladie que lorsqu'elles en subissent les effets négatifs les plus importants. Par ailleurs, ces cancers peuvent être prévenus s'ils sont détectés à un stade précoce.
En outre, les méthodes de dépistage de ces maladies restent encore peu connues des femmes malgaches. Pour le cancer du sein, il faut pratiquer l'auto-palpation régulière ou la mammographie, tandis que pour le cancer du col de l'utérus, le frottis vaginal est nécessaire. Ces méthodes restent inaccessibles pour beaucoup et sont méconnues par certaines générations, alors qu'elles pourraient aider à la prévention de ces maladies.
Sensibilisation
Cet événement de l'Association Arovy visait à sensibiliser les femmes à ces différentes maladies et à leurs moyens de prévention. Car le manque de sensibilisation est également un obstacle. « La sensibilisation doit être améliorée pour toucher le plus grand nombre de femmes possible et les informer sur ces maladies. C'est également l'objectif de cette conférence.
En plus des cancers du sein et du col de l'utérus, d'autres médecins ont abordé hier le sujet du stress et de l'importance d'une alimentation saine. Les femmes doivent être soutenues pour s'épanouir dans leur vie quotidienne et contribuer au bien-être du pays », explique Emma Ralijohn, membre du bureau de l'Association Arovy. Il reste encore beaucoup à faire concernant ces maladies.
Il est important de souligner que ces maladies nécessitent une sensibilisation continue, car les femmes sont confrontées à différents facteurs de risque. On peut citer entre autres, une mauvaise alimentation, le tabagisme et des problèmes au niveau de l'organisme.