Cinq jours après avoir relevé le défi de débarrasser la capitale des ordures, la CUA mène en ce moment l'opération coup de poing pour s'occuper des points noirs.

Opération coup de poing. À mi-parcours, le défi du Président de la délégation spéciale de la capitale, Richard Ramanambitana, reste difficile. Il ne reste plus que cinq jours avant la fin du délai fixé par le président de la République pour débarrasser Antananarivo des montagnes d'ordures envahissant la plupart des quartiers. L'opération, menée par l'équipe du PDS et de la Société municipale d'assainissement consiste à utiliser tout le matériel en possession de la commune. Des descentes sur terrain sont fréquentes depuis mardi dernier.

L'opération coup de poing consiste aussi à s'occuper en priorité des points noirs. «Nous avançons tranquillement vers notre objectif. Avec l'opération coup de poing, nous nous occupons d'abord des points noirs, et nous verrons ensuite pour les autres. Mais ce n'est qu'après le délai écoulé que nous saurons vraiment si nous avons réussi ou non notre mission», explique l'ancien sénateur, hier à Analakely.

Optimisme

«Nous parions que tous les points noirs seront débarrassés des déchets avant les dix jours fixés par le président de la République». Telles sont les paroles de Richard Ramanambitana avec un brin d'optimisme. En l'écoutant, toutes les ordures ne seront pas débarrassées dans le délai imparti, mais les responsables vont d'abord prioriser ces points noirs.

La question principale qui se pose en ce moment est de savoir quelle sera la prochaine stratégie de la commune une fois les dix jours passés. Il est évident qu'enlever une fois les ordures de la capitale reste faisable, mais le véritable défi réside dans le fait de pouvoir le faire de manière continue. C'est aussi la seule solution pour réduire la pollution qui règne dans les six districts d'Antananarivo. Le PDS déclare également qu'à la fin des dix jours, le 15 mars, ce sera la population de la capitale qui entreprendra une campagne de sensibilisation sur la propreté et l'assainissement.

Lors de son premier jour à la tête de la CUA, Richard Ramanambitana déclare vouloir redorer le blason de la ville des Mille. Cela passera obligatoirement par un assainissement plus efficace des déchets de la ville avec la réfection des rues les plus délabrées. Après les cinq premiers jours, les travaux semblent s'accélérer avec des quartiers habituellement inondés qui ont été débarrassés des ordures en l'espace de deux nuits. Néanmoins, l'on se demande si la SMA, avec le temps, pourra tenir cette cadence infernale, surtout du côté financier et logistique.