L'accès aux financements demeure problématique pour les opérateurs locaux. En effet, ce ne sont pas les micro-entreprises, ni même les entrepreneurs qui manquent mais ce sont les offres de crédit et l'accès à celles-ci qui posent problème.
Desormais, une nouvelle garantie vient d'entrer en ligne de compte. L'Agence française de développement, à travers sa filiale «Proparco», a signé hier au Louvre Antaninarenina une garantie de portefeuille d'un montant de près de dix milliards d'ariary (deux millions d'euros) avec Baobab Banque Madagascar. Cette opération est décrite comme étant une solution dans la démarche vers la facilitation de l'accès au crédit.
Elle permettra également d'aller au plus profond du tissu entrepreneurial du pays en soutenant d'abord les très petites entreprises, celles qui nécessitent un fond de départ pour lancer et pérenniser leurs activités. «Ce partenariat avec Proparco renforcera notre capacité à étendre nos actions visant le développement durable et témoigne de notre volonté de promouvoir un accès équitable aux services financiers pour les micro-entreprises fragiles et exposées aux risques», annonce Hugues Bonshe Makalebo, directeur général de Baobab Banque Madagascar lors de la signature de ce partenariat au Louvre hier. Il s'agit selon ses dires d'une inclusion financière d'une frange de la population n'ayant pas accès à ces services bancaires.
L'acquisition de cette garantie de portefeuille permettra ainsi à la banque d'accroître le volume de ses financements, comme l'a souligné Steven Gardon, directeur régional pour l'Afrique australe et l'océan Indien de Proparco. «Cela va également accroître le soutien de la banque envers les micro-entrepreneurs, formant une bonne partie du tissu économique malgache. Ce projet s'inscrit pleinement dans les priorités de la stratégie quinquennale de Proparco, contribuant ainsi à la réduction des inégalités et investissant dans une économie durable et résiliente», a-t-il confié.