Le Président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a échangé, le 8 mars 2024, à Tenkodogo, avec les femmes et forces vives de la région du Centre-Est, à l'occasion de la commémoration de la 167e édition de la Journée internationale des droits de la femme.
Le Président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, nourrit de nouvelles ambitions pour la femme burkinabè. Le 8 mars 2024, à Tenkodogo, au cours des échanges qu'il a eus avec les forces vives et les femmes de la région du Centre-Est, à l'occasion de la commémoration de la 167e Journée internationale des droits de la femme, il a souhaité que l'autre moitié du ciel participe davantage au développement socio-économique du pays. « Je souhaite qu'au sortir de cette journée, l'on puisse avoir des propositions assez claires pour que la femme participe activement au développement du Burkina.
Nous ne souhaitons pas commémorer juste les droits des femmes, mais nous voulons qu'elles soient autonomes, émancipées financièrement », a affirmé le président de la Transition. Le président Traoré a rendu un hommage aux femmes qui se battent chaque jour. «Elles sont à saluer parce que beaucoup de femmes sont engagées comme VDP et combattent jour et nuit. Elles ne sont pas seulement en arrière.
Il y a des femmes qui patrouillent sur le terrain et qui se battent. C'est un sacrifice », a-t-il déclaré. En vue de les encourager, le chef de l'Etat a aussi souhaité que les ministères et institutions fassent leurs commandes auprès des femmes qui oeuvrent dans la transformation des produits locaux.
Quelques doléances
D'ores et déjà, il a fait savoir que les forces de défense et de sécurité vont s'approvisionner en coucous précuit transformé par les femmes pour ne plus avoir à importer des rations de combat. Soutenant que les femmes jouent un rôle important dans la société, le capitaine Traoré leur a demandé de se battre pour les autres, notamment les analphabètes afin de repousser l'ignorance qui alimente de nos jours le terrorisme.
La représentante des femmes, Abibata Kéré, a soumis au président de la Transition quelques doléances qui freinent l'épanouissement socio-économique de la femme. Parmi celles-ci , elle a souhaité l'amélioration des plateaux techniques en pédiatrie et gynécologie dans les centres de santé, la mise en place de crèches pour permettre aux femmes d'avoir plus de temps pour le développement des activités socio-économiques.
Mme Kéré a en outre demandé la mise à disposition des femmes de 40% des terres aménagées dans le cadre de l'offensive agro-sylvo-pastorale et halieutique. Elle a par ailleurs exprimé le désir de celles qu'elle représente de voir l'accès à l'eau s'améliorer sans oublier le désenclavement des zones de fortes productions et la transformation et l'intensification de la formation pour l'entrepreneuriat communautaire.
En réponse, le président de la Transition a annoncé plusieurs mesures, parmi lesquelles l'aménagement des terres dans le cadre de l'offensive agricole, l'expérimentation de centres de santé pluridisciplinaires de sorte qu'il y ait moins d'évacuations sanitaires, la construction de barrages et bien d'autres qui vont contribuer à créer des opportunités aussi bien pour les femmes que pour les jeunes.