Sénégal: Pourquoi la présidentielle fait peur...

Quatorze jours de campagne au lieu des 21 prévus par la loi et qui, pour la première fois, aura lieu pendant le ramadan ; Mouhamadou Mokhtar Cissé, jusque-là directeur de Cabinet de Macky Sall depuis octobre 2023, ministre de l'Intérieur et qui aura pour mission de coordonner le processus électoral. Ce sont là, autant d'éléments qui inquiètent déjà les observateurs de la conjoncture politique sénégalaise à deux pas de la présidentielle prévue le 24 mars 2024.

En tout cas, la dissolution du gouvernement et la formation d'un nouveau conduit pas Sidiki Kaba et composé de fidèles - évidemment débarrassé de Samba Sy qui avait ouvertement critiqué la loi d'amnistie proposée par le Chef de l'État - ne suffit pas pour faire retomber définitivement la tension au pays de la Teranga. Les détracteurs du pouvoir actuel ne lâchent rien.

Gouvernement de 18 jours?

Relativement à la mise en place du nouveau gouvernement chargé d'organiser le scrutin, Raamaa (@lagobrune) reste pessimiste quant à la volonté de la majorité de céder le pouvoir. Sur sa page X (Twitter), elle le dit en ces termes : « Décidément la bêtise insiste toujours ! Au lieu de préparer vos baluchons, vous nous concoctez encore un coup foireux...qui sera désamorcé illico. Vous êtes finis, c'est une réalité que vous ne pourrez pas changer. Dommage pour vous ! #FreeSenegal ».

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Et M Lahi (@lahi_lahi) qui partage cet avis, d'interpeller le camp présidentiel : « Sachant que vous avez peu de chance de faire passer cette loi d'amnistie, vous prenez les devant pour dissoudre le gouvernement. Il est temps de capituler et de préparer vos valises. #FreeSenegal ».

Même si la durée de vie de la nouvelle équipe gouvernementale reste limitée à quelques semaines - « Premier ministre qui va durer le temps d'une bande d'annonce », selon Ahmadou Bamba (@DjitelKhadim) - Sidiki Kaba a du pain sur la planche, puisque les attaques fusent déjà. Nombreux sont les Sénégalais - dont Aimsy FCB (@AimsyHD) qui qualifient le nouveau gouvernement de « farce » visant à tronquer le jeu électoral.

Toutefois, les partisans du pouvoir sont également présents sur la toile pour saluer l'avènement de Sidiki Kaba à la tête du gouvernement qui pourrait n'avoir que 18 jours à faire si les choses devaient changer le 2 avril 2024.

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