Madagascar: Constitutionnalisation de l'IVG en France - Nifin'Akanga fait entendre la voix des femmes malgaches

Le mouvement féministe Nifin'Akanga représenté par Mbolatiana Raveloarimisa, membre fondatrice, a assisté à la cérémonie du scellement qui a entériné l'inscription dans la Constitution française de la liberté de recourir à l'avortement. Cette cérémonie a eu lieu à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes où elle n'a pas manqué de faire entendre la voix des femmes malgaches. « J'ai eu l'occasion de dire au président Emmanuel Macron qu'à Madagascar, les femmes meurent, les petites filles de 11 ans sont forcées de porter des grossesses issues de viols et qu'elles peuvent en mourir sans qu'on puisse les sauver car des parlementaires ont saboté la proposition de loi sur l'interruption thérapeutique de grossesse (ITG) qui a été déposée il y a deux ans et demi », selon cette responsable du mouvement Nifin'Akanga.

Cette présence de l'une des membres fondatrice de ce mouvement va au-delà d'une simple invitation, elle témoigne de l'importance des combats menés par cette association dans le cadre du respect des droits de la femme à Madagascar, notamment en matière de légalisation de l'interruption thérapeutique de grossesse. Cette rencontre a également permis au mouvement de nouer des contacts auprès des représentants de diverses associations et organisations des défenseurs des droits de la femme présents sur les lieux, mais aussi le président français Emmanuel Macron.

Pour rappel, le mouvement Nifin'akanga se mobilise pour le droit à un avortement sécurisé et la lutte pour la légalisation de l'interruption thérapeutique de la grossesse, la lutte contre le viol et l'inceste ainsi que la ratification du protocole de Maputo. Lors de son discours, Mbolatiana Raveloarimisa a présenté à l'assistance la lutte vaine menée par ce mouvement dans la dépénalisation de l'avortement à Madagascar. « En 2021, avec la députée de Madagascar Masy Goulamaly, nous avons déposé à l'Assemblée nationale la proposition de loi demandant la légalisation de l'interruption de grossesse, en cas de viol, d'inceste ou de grossesse pathologique pouvant amener le décès de la mère. Malheureusement, cette proposition de loi a subi de multiples manoeuvres antidémocratiques et presque 2,5 ans après sa déposition, elle n'est toujours pas inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale », se désole-t-elle.

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