C'est ainsi que l'on adore Ramadan et vénère ses rites, ses coutumes, son culte, ses aspects d'ordres culturel et spirituel. Mais aussi l'élan d'entraide et de solidarité qui le distingue et qui touche profondément les quatre coins du pays.
Aujourd'hui, Ramadan. Un mois sacro-saint certes pas comme les autres. On dirait l'unique mois de l'année qu'on attend avec beaucoup de passion et d'émotion. Le mois où l'on compte, joyeusement, ses jours et ses nuits, sans souhaiter pour autant qu'il nous quitte, afin qu'il revienne aussi vite.
Un élan d'entraide et de solidarité
Et c'est ainsi que l'on adore Ramadan et vénère ses rites, ses coutumes, son culte, ses aspects d'ordres culturel et spirituel. Mais aussi l'élan d'entraide et de solidarité qui le distingue et qui touche profondément les quatre coins du pays. Son ambiance est telle qu'elle nous fait revivre les retrouvailles d'antan et suscite, en nous, une certaine convivialité de Ramadan du bon vieux temps. Et encore une fois, on se retrouve face aux premiers frémissements doux de ce Ramadan 2024.
A tout seigneur, tout honneur, dit-on. Ramadan est un mois hors du commun. Il nous fait sortir de l'ordinaire, d'un rythme culinaire si lourd et stressant. Trente jours durant, on ne manque pas des bonnes recettes et des mets délicieux garnis des plaisirs de la table, autour de laquelle se réunissent, au même moment, à la même heure, toutes les familles tunisiennes. L'on partage, également, les dernières minutes de la rupture du jeûne.
Consommation modérée, loin s'en faut !
D'ailleurs, Ramadan on s'y prépare à l'unisson. C'est que ses odeurs, ses parfums d'antan se font sentir, goulûment, bien avant son avènement. Et depuis des semaines, l'on se voit pleinement engagé dans une course effrénée, menant aux divers points du marché. Dans les centres commerciaux commence ainsi à monter une fièvre acheteuse ravageuse, sans tenir compte des budgets y alloués. Comportement de consommation modérée, loin s'en faut. Et encore moins de penser comment arrondir ses fins de mois. Dérouler, donc, le tapis rouge devant ce mois saint ne signifie guère aller passer outre ses capacités. Sans pour autant se serrer la ceinture le jour pour la desserrer le soir. Du reste, il semble plus judicieux de bien vivre et revivre Ramadan. Un mois certes béni, qu'il soit le bienvenu. Joyeux Ramadan !