Congo-Brazzaville: Affaire du lycée technique 5-février - Le jugement aura lieu le 14 mars

Sur les dix-sept élèves poursuivis pour avoir remplacé le drapeau national par une étoffe au lycée technique et commercial 5-février 1979 de Brazzaville, deux ont été relaxés faute de preuves. Le tribunal rendra sa décision le 14 mars concernant les quinze autres.

Lors de l'audience du 8 mars, le procureur a requis deux mois d'emprisonnement ferme et 50 000 FCFA d'amende pour les quinze élèves qui connaîtront leur sort définitif le 14 mars. Si l'avocat de la défense, Me Haris Kisouesoué, pense que le tribunal ne suivra pas le ministère public en mettant en liberté ces élèves afin de permettre notamment à ceux qui sont en classe d'examen de se préparer, l'avocat de l'Etat, Me Jean-Fortuné Bassinga, par contre, estime que la sanction requise est symbolique pour servir de leçon.

En rappel, le 5 février, jour anniversaire du lycée technique et commercial éponyme, les élèves de l'autre lycée technique et commercial 1er-mai avaient effectué le déplacement de Ouenzé pour la célébration. Ces lycéens, repartis en écuries de "Bébés noirs", avaient tenté de déchirer le drapeau national qui avait finalement été descendu du mât puis remplacé par le leur de couleur bleue-nuit, avec une inscription blanche à peine visible. « Après l'armée, c'est nous », pouvait-on lire sur la vidéo retraçant la scène, devenue virale sur les réseaux sociaux.

Le ministre de l'Enseignement technique et professionnel, Ghislain Thierry Maguessa Ebomé, était descendu sur les lieux, le 7 février, pour s'adresser aux élèves et au reste de la communauté éducative d'un ton ferme. « Il s'agit d'un viol contre la République », déclarait-il en annonçant la fermeture de cet établissement scolaire à titre conservatoire à partir du 12 février. Par la suite, les élèves avaient été interpellés, les équipes de maîtrise suspendues. C'est le 20 février que les cours avaient repris au lycée technique et commercial 5-février 1979. Attendant la décision du tribunal qui sera rendue jeudi, les quinze élèves retiennent leur souffle.

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