L'ancien président ivoirien a accepté, le 9 mars, de conduire le Parti du peuple africain Côte d'Ivoire (PPA-CI) à l'élection présidentielle de 2025, a annoncé cette formation après une réunion du Comité central.
Le PPA-CI va s'efforcer d'obtenir « la réinscription du nom » de Laurent Gbagbo sur les listes électorales car ce dernier a perdu ses droits civiques et politiques en raison d'une lourde condamnation judiciaire. Laurent Gbagbo a lancé le PPA-CI en 2021 après son acquittement pour crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale et son retour d'une décennie passée à l'étranger.
L'ex-président ivoirien reste pourtant inéligible en raison d'une condamnation en 2018 dans son pays à vingt ans de prison pour le « braquage » de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest en 2011.
Il a été gracié en 2022 par l'actuel président, Alassane Ouattara, mais pas amnistié. Si la grâce permet au condamné de ne pas devoir purger sa peine, elle ne l'annule pas contrairement à l'amnistie. Et une personne condamnée ne peut pas se présenter à une élection.
Le PPA-CI dit prévoir un « congrès extraordinaire pour la désignation formelle » de Laurent Gbagbo comme candidat et annonce que sa « priorité » est « désormais accordée à l'élection présidentielle et aux autres échéances électorales de 2025 ». Il souhaite également obtenir « la réinscription du nom » de Laurent Gbagbo sur la liste électorale.
La condamnation prononcée en 2018 avait entraîné la déchéance des droits civiques et politiques de l'ex-président ivoirien, ainsi que sa radiation des listes électorales. Il n'avait pu voter aux dernières élections municipales et régionales en septembre, au cours desquelles son parti n'avait pas réussi à s'imposer et dont il avait contesté les résultats.
Le scrutin présidentiel devrait avoir lieu en octobre 2025. Le président Alassane Ouattara, qui a été réélu en 2020, ne s'est pas encore prononcé.