La cérémonie officielle de la journée internationale de la femme particulièrement à Toamasina hier, et généralement dans tout le pays, a été marquée par une absence notable : celle de la présidente de l'Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa. Alors que tout le gotha du pouvoir, maires, députées, sénatrices et ministres, était présent pour cette occasion dédiée aux femmes, Christine Razanamahasoa, quant à elle, a choisi de rester en France, prolongeant son séjour après sa participation au sommet mondial des présidentes d'Assemblée qui s'est tenu à Paris les 6 et 7 mars derniers. Hier, la présidente de l'Assemblée nationale aurait encore assisté à une cérémonie de scellement de la Constitution française place Vendôme à Paris. Le rendez-vous est historique pour la République française.
Conviction religieuse
Il est, pourtant, à noter que Christine Razanamahasoa est connue pour ses positions, notamment sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans le pays. Malgré ses convictions religieuses intégristes, étant elle-même une « mpiandry », elle a donc décidé d'assister à la célébration de l'insertion de l'IVG dans la Constitution française, ce qui soulève des questions sur sa cohérence politique et personnelle. Sur la chaine du parlement français LCP, néanmoins, elle a reconnu que le sujet de l'IVG, à Madagascar, est « assez sensible » et a affirmé que « Madagascar est un pays chrétien et pratiquant ».
Meilleures conditions
Durant ce voyage en France, selon l'Ambassade de Madagascar à Paris, la présidente de l'Assemblée nationale a bénéficié des « mesures protocolaires, d'accueil, et de courtoisie dévolues aux Chefs d'Institution » et « dans les meilleures conditions ». Un communiqué a été sorti, hier, dans ce sens à Paris, pour démentir les propos du directeur de cabinet de la présidente de l'Assemblée nationale, Maharavo Ratolojanahary, qui a confirmé à notre rédaction et rapporté dans nos colonnes le 07 mars que « aucun membre de l'ambassade malgache à Paris n'a assisté la délégation de la présidente de l'Assemblée nationale à l'occasion de ce voyage ».
Christian Ntsay
La décision de la présidente de l'Assemblée nationale de ne pas être présente lors de la célébration locale du 08 mars n'est pas isolée. En effet, il ne s'agit pas de la première d'une série de cérémonies officielles auxquelles Christine Razanamahasoa a manqué. En janvier dernier, elle n'a pas assisté à la présentation du premier ministre Christian Ntsay à Iavoloha, ni à l'ouverture de la session extraordinaire de l'Assemblée nationale.
Plus récemment, elle était absente lors du lancement officiel de la campagne de reboisement à Imeritsiatosika. En effet, cette absence prolongée alimente le divorce déjà consommé entre de la présidente de l'Assemblée nationale et son ancienne famille politique. Alors que le régime continue de célébrer des événements d'envergure, Christine Razanamahasoa semble préférer demeurer à l'écart, même lorsque sa présence est attendue.